Entre amis, Je me questionne, Un peu de moi

Mon indépendance émotionnelle

IMG_20180121_153312_891Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un sujet un peu particulier, qui en fera peut-être sourire certaines, en intriguera d’autres…. Mais j’ai envie de partager avec vous mes réflexions autour du concept d’indépendance émotionnelle.

La première fois que j’en ai entendu parlé, c’était dans l’excellent podcast de Clotilde Dusoulier, que j’écoute régulièrement. J’avoue avoir été un peu réticente, sur le moment, à ce concept qui me paraissait à la fois trop américain (voir toujours le positif et sourire à pleines dents en toutes circonstances, c’est pas vraiment mon truc), et un brin culpabilisant.

Mais comme je suis une fille tenace, j’ai engrangé le concept et les notions qu’il implique, et j’ai mûri ma réflexion. C’est de ça que j’aimerais parler avec vous, aujourd’hui.

Mais tout d’abord….

L’indépendance émotionnelle, c’est quoi ?

C’est un concept issu du développement personnel, qui consiste prendre conscience du fait que les émotions qui rythment nos vies sont créées par nos pensées, et qu’il ne tient qu’à nous de les modifier.

L’idée est de ne plus subir des émotions qui peuvent être pénibles à vivre sans avoir pris conscience que nous sommes responsables de la manière dont nous vivons une situation.

Je réalise que j’ai beaucoup de mal à expliquer ce concept, et je vous encourage vivement à écouter les explications claires de Clotilde Dusoulier, dans l’épisode de son podcast consacré à l’indépendance émotionnelle.

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Et moi, qu’est-ce que j’en tire ?

Comme je le disais plus haut, je n’aime pas le côté culpabilisant : il est bien rare que j’arrive à me maîtriser lorsque je vis une émotion forte, et en tant que grande sensible (voire même peut-être hypersensible), ça m’arrive bien souvent au cours d’une journée de me sentir débordée par mes émotions.

Par contre, les réflexions autour de ce concept m’ont permis de recentrer mon attention sur moi. Et j’ai fini par réaliser qu’un brin d’égoïsme dans l’équation compliquée qu’est ma vie de maman active est la solution la plus efficace pour que j’aille mieux.

Parce que la première chose que nous enseigne le concept d’indépendance émotionnelle, c’est que seul notre avis compte.

On ne dépend pas du regard des autres

L’exemple le plus parlant qui me vient naturellement est celui de mon rôle de mère. Ce n’est pas au nombre de crises de Poupette ou à l’âge auquel Nymphette a fait ses nuit que je dois juger de mes capacités à être une bonne mère. Ce qui fait de moi une bonne mère ce sont toutes ces questions que je me pose sur comment accompagner au mieux mes filles dans les étapes de leur développement, ce sont ces choix d’éducation que l’on met en place avec Mister et c’est, avant tout, le temps que je leur consacre, l’amour que je leur donne et que je continue à leur donner, même pendant les crises et au plus noir des nuits hachées.

Et tout ça, toutes ces affirmations que je prends le temps de mettre noir sur blanc aujourd’hui, c’est moi qui en suis responsable. Autrement dit, c’est grâce à moi, aux pensées que je crée et que j’entretiens à propos de mon rôle de mère, que je peux affirmer que je suis une bonne mère.

Et réaliser cela me fait prendre conscience que je n’ai pas besoin que la pédiatre de la PMI me félicite, que ma Poupette me fasse de grandes déclarations ou que Mister F. soit admiratif de ma manière de désamorcer une situation explosive avec nos filles pour avoir confiance en moi et me sentir fière et bien dans mes ballerines de maman pressée.

Je n’ai besoin que de moi pour recharger ma jauge de confiance. Et c’est drôlement libérateur !

Évidemment, il y a aussi des moments où la démotivation prend le dessus et où je continue à être bousculée, à perdre mes repères et à laisser ressortir mon symptôme de l’imposteur. Mais la grande différence, c’est que ces phases-là ne durent pas, et que je n’ai pas toujours, ou pas forcément, besoin d’aller chercher une aide extérieure pour m’en sortir.

On peut choisir de réagir comme on le souhaite

C’est un point que j’ai encore du mal à mettre en oeuvre au quotidien. Je comprends bien le principe mais chez moi, les émotions sont encore trop souvent instinctives, et sur le moment, je n’arrive pas à m’empêcher d’être blessée par telle ou telle remarque parfois anodine.

Par contre, cette idée m’aide lorsque je me mets à ressasser après coup, à distance de l’évènement. Je réalise que je n’ai pas besoin de décortiquer les réactions de chacun, de trouver une explication à un comportement que je juge inapproprié. Je peux simplement décider de penser que je ne suis pas d’accord, sans que cela remette en question ni mes compétences, ni mon analyse de la situation.

Ce point-là m’est particulièrement utile au boulot, où je dois régulièrement composer avec les personnalités des uns et des autres, où il faut concilier les attentes et les besoins de chacun sans pour autant perdre de vue son objectif final. Là où avant je finissais par me ranger à l’avis de celui qui me mettait la pression, je réalise que j’ai le choix d’assumer mon désaccord et que je peux dire non, sans pour autant en faire une montagne, stresser et me torturer l’esprit pendant des heures ensuite.

On n’est pas responsable de l’état émotionnel des autres

Ce dernier point est le pendant du premier : au même titre que ce ne sont pas les actions des autres qui régissent mon état émotionnel, je n’ai pas à me sentir coupable de celui des autres.

Là encore, c’est une anecdote tirée de ma vie personnelle qui me vient à l’esprit. L’année dernière, alors que les premiers mois en Petite Section de Poupette étaient bien chaotiques, la maîtresse nous avait invité à un petit déjeuner de Noël, un matin de décembre. Évidemment, ça tombait pile le jour où je ne pouvais pas me permettre d’arriver tard au boulot à cause d’une réunion importante. J’ai donc dû m’éclipser rapidement, malgré les hurlements de désespoir de ma fille. J’en avais le coeur brisé, je m’en voulais énormément et j’ai revécu en boucle cette scène horrible toute la journée. Sauf que le soir, Mister F. m’a dit ces quelques mots qui ont fait disparaître tout sentiment de culpabilité : « Tu n’es pas responsable de son comportement, c’est à elle des trouver les clés pour vivre ces étapes difficiles de sa vie, tu ne peux pas le faire à sa place. »

Peut-être que certaines trouveront ça dur, mais moi j’ai trouvé ce constat très apaisant. Certes je ne peux pas aider ma fille et la protéger de toutes les formes de malheur (constat qui me faisait flipper chaque jour depuis un certain matin du mois d’août 2014), mais – révélation de l’année – en fait, ce n’est pas ça, mon job de mère !

Mon job est de donner à mes enfants les outils pour grandir et s’épanouir, sans les enfermer dans un cocon. Donc certes, elles rencontreront des épreuves, parce que, parfois, la vie est difficile, mais ce n’est pas à moi d’endosser la responsabilité de la manière dont elles les vivront : je ferai de mon mieux pour leur fournir de quoi les surmonter et je serai présente si elles ont besoin de moi, mais c’est là que s’arrête mon rôle.

J’ai l’impression d’avoir vraiment ouvert les yeux et commencé à déconstruire, lentement mais sûrement, ce mythe de la Mère Toute Puissante qui m’a fait beaucoup de mal ces dernières années. Mais je reviendrais sur ce point particulier une autre fois : j’ai encore beaucoup à en dire….

Je voudrais tout de même finir ce paragraphe en disant qu’au cours de ma vie de grande sensible, j’ai bien souvent considéré cela comme une grande qualité que de sentir les réactions des gens, autant dans ma vie professionnelle que dans ma vie personnelle. Et ce n’est pas parce que maintenant j’ai arrêté de me sentir responsable de ces émotions que je ne les prends pas en compte. Il ne s’agit évidemment pas de blesser les gens sous prétexte que c’est de leur faute s’ils se sentent agressés. Mais fini les scrupules à dire non de peur de blesser mes interlocuteurs : je ne suis pas, et n’ai jamais été, responsable de leurs émotions.

Et c’est un constat véritablement libérateur.


Et vous, ça vous parle l’indépendance émotionnelle ? Vous la pratiquez dans votre vie de tous les jours, à la maison, au boulot ? Ou est-ce que c’est un concept qui vous paraît complètement extravagant ?

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17 réflexions au sujet de “Mon indépendance émotionnelle”

  1. Je pratique cette méthode sans savoir que cela porte un nom ! Mes proches pensent souvent que je m’en fou mais en fait c’est juste que j’arrive à me détacher des réflexions et j’ose dire non.
    J’écoute jamais les conseils concernant ma fille alors jamais : j’ai un filtre permanent et j’estime être la mieux placée pour savoir ce qui est bon ou pas pour mon enfant.
    Les autres, peu importe leur statut (mamie, papi, tonton) n’ont comme place uniquement ce que j’accepte d’offrir : ils n’ont pas à s’imposer dans ma vie sous prétexte qu’ils pensent avoir un rôle.
    Ce qui m’a rendu si indépendante émotionnellement c’est d’avoir vécu des épreuves très tôt dans ma vie et pour survivre j’ai dû apprendre vite à ne compter que sur moi-même, à avoir confiance en moi en toutes circonstances . Je me complimente souvent, je serai toujours fière de moi : personne ne me dira le contraire et c’est ce que je dis tous les soirs à ma fille. La première personne qui doit croire en toi : c’est toi.

    Bon courage sur ce cheminement ce n’est pas simple mais on est tellement libre 🙂

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  2. Encore un bel article. Je ne connaissais pas le concept et apparemment tu en as retiré beaucoup. J’ai fait 10 ans de psychanalyse, et on peut en dire ce qu’on veut : moi ça m’a transformée et je suis « blindée », tout en restant une grande sensible. Ton récit me parle beaucoup.

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  3. Je ne connaissais pas du tout ce concept. Il a l’air de t’être libérateur.
    Chez moi ce sont les différentes épreuves de ces dernières années qui me font prendre du recul sur moi, les autres et les émotions. On me croit dure avec mon entourage, alors que je me protège et que je le suis encore plus avec moi-même. Ce qui n’empêche que je reste hypersensible.

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  4. Ah la la qu’est-ce que ça fait du bien de te lire, ton article tombe pile au bon moment!
    Les podcasts « change ma vie » m’ont vraiment énormément apporté et j’ai passé quelques mois à essayer « d’évangéliser » mon entourage sur l’indépendance émotionnelle. Et pourtant je me rend compte en te lisant à quel point j’ai du mal à l’appliquer pour moi-même. Je me dis parfois que je devrais réécouter les différents épisodes mais je n’arrive jamais à prendre le temps de le faire (il y a tellement de podcasts à écouter…).
    L’exemple du jour est tout bête : nous partons en vacances avec ma belle famille et deux personnes ont établi les menus de la semaine ensemble sans consulter les autres, je me suis immédiatement énervée et j’ai été complétement incapable de relativiser les choses… alors que je sais que ça part d’une bonne intention mais j’étais tellement focalisée sur ma colère que je ne faisais que ressasser en me disant que j’allais passer de mauvaises vacances… Bref te lire m’a permis de me rendre compte que je me pourris la vie toute seule et que je n’ai pas besoin de ça donc merci beaucoup.
    J’ai également beaucoup aimé ton paragraphe « on est pas responsable de l’état émotionnel des autres » parce que je lisais dernièrement un texte disant en résumé « aimez-vous les uns les autres c’est facile à dire mais pas forcément à faire donc pensez plutôt à essayer de ne pas faire du mal aux gens qui vous entourent. » et je trouve que ces deux approches sont complémentaires on peut très bien détester quelqu’un sans pour autant vouloir la blesser cependant si cette personne est blessée par l’une ou l’autre de nos actions/ paroles cela ne nous rend pas responsable de son état et comme tu le dis c’est libérateur.
    Bref merci pour cet article qui fait du bien.

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  5. Je vais sans doute aller un peu à contre courant.
    L’important c’est bien évidemment ce que cela t’apporte à toi. Et je suis contente de lire ce que tu en as retiré car pour ma part, l’écoute de ce thème m’avait laissé extrêmement dubitative. J’ai écouté le podcast sur ce thème et au final, je ne m’y retrouve pas du tout. J’ai d’ailleurs arrêté de l’écouter car je trouver qu’il y avait une sur intellectualisation des émotions. Je préfère une approche plus dans l’écoute des émotions.
    Je me reconnais beaucoup dans l’hypersensibilité, l’empathie envers les autres, pour autant depuis que je me connais mieux et après plusieurs années de psychanalyse, je suis arrivée à la conclusion que cela faisait partie de moi et que ce que j’estimais être une faiblesse est en réalité une grande force. En écoutant le podcast, j’avais l’impression justement que c’était une faiblesse et qu’il fallait que je la corrige en changeant ma façon de penser et du coup en déguisant ma personnalité. Je crois que j’aurais l’impression de ne plus être là même personne, cette personne que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre mais qui aujourd’hui me paraît être une personne bien.
    Je comprends le fait de se détacher des émotions des autres, je pense qu’on y gagne en tranquillité, mais j’aurais l’impression d’y perdre ma spécificité (je ne sais pas si c’est hyper clair du coup).
    En tous les cas ça donne à réfléchir 😘

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  6. Ça me parle énormément, étant moi-même une grande sensible et le prenant la tête pour des remarques anodines, je suis vite touchée. J’apprends à prendre de la distance mais ce n’est pas toujours facile. Je souffre aussi du syndrome de l’imposteur notamment au travail, malgré la reconnaissance que j’y reçois.
    Oser dire son désaccord sans se faire une montagne derrière, comme ça me parle et c’est encore difficile pour moi même si là aussi je m’améliore 😉 (au travail). Je pense que l’âge et l’expérience aident aussi.
    Mais en effet, cette grande sensibilité est aussi une qualité, car elle va avec l’empathie.

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  7. Je pense comme pititefleur. Les émotions et l’intellect sont deux choses distinctes. Moi qui ai fait des années de thérapie, j’ai appris à accepter mes émotions, à me dire qu’elles étaient valables, que si elles étaient là c’était pour quelque chose et sans intellectualiser à mort, je trouve les réponses dont j’ai besoin et je m’apaise plus facilement. Je serai toujours traversée par des torrents d’émotions, un peu comme les enfants et je l’accepte. C’est ma nature. Lorsque quelqu’un me blesse et que je trouve que son comportement envers moi est inadapté, je me dis qu’il/elle doit sacrément être malheureuse pour en arriver là et ça passe beaucoup plus facilement. J’arrive à mettre son action dans un contexte et à m’en détacher.
    En ce qui concerne mon fils, je tente de ne pas trop culpabiliser non plus mais c’est plus difficile. Quand je suis trop fatiguée et que je crie un peu trop, je n’arrive pas encore à me détacher et à ne pas culpabiliser. L’école, c’est une autre histoire. Je ne suis pas amie avec l’école traditionnelle et pourtant, j’y laisse mon fils parce qu’après 4 années de galère, cette année, en 2ème primaire (cm1 pour vous), il semble enfin plus apaisé.
    Mais sérieusement, je pense que plus qu’une intellectualisation des émotions, c’est vers une acceptation de ses émotions qu’il faut aller, parce que je crois que c’est la seule chose qui permet de lâcher-prise.
    Je ne veux pas paraître dans le jugement avec mon commentaire décousu. C’est juste que c’est un thème qui me touche beaucoup parce que pendant des années, j’ai été un mental sur pattes et ça ne m’a pas réussi.

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  8. Très intéressant tout ça ! J’ai le sentiment d’avoir vécu une évolution proche de la tienne ces derniers mois, peut-être parce que j’écoute aussi ce podcast et parce que j’ai vu un thérapeute quelques mois. Je comprends également mieux mon mari : il n’agit pas en fonction des autres mais en fonction de ce qui est le mieux pour lui, et ce n’est pas pour autant qu’il est égoïste ou manipulateur, vu qu’au final il m’invite à faire pareil. J’ai encore du boulot pour ne pas laisser mon humeur éponger celle des autres – réelle ou supposée – mais ça fait vraiment grandir et s’alléger de prendre conscience que les éléments extérieurs peuvent rester extérieurs.

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  9. Voici un sujet qui m’intéresse beaucoup. Personnellement, je ne pense pas être une grande sensible, par contre je suis assez nerveuse et colérique. J’accorde une grande importance à l’écoute de mes émotions afin de les réguler et ne pas (trop) me laisser envahir par le stress. Je cherche aussi à comprendre quelles émotions mon comportement peut déclencher chez les autres. Cela permet à mon sens de résoudre des situations compliquées ou de réussir un challenge.
    Quand je vois les grands sensibles autour de moi, et notamment ma meilleure amie, j’ai parfois mal car j’ai l’impression que leurs émotions fortes remettent régulièrement en question leur confiance en eux, les font douter, les déstabilisent. Et dans le cas de ma BFF, j’aimerais tellement qu’elle soit plus sereine afin de traverser des moments difficiles… Elle vaut tellement plus qu’elle ne le pense.
    C’est pourquoi ta démarche me semble si positive. J’ai l’impression qu’elle te permet de te protéger, te renforcer et de t’apaiser si nécessaire, sans pour autant te couper de ce que tu ressens.
    By the way, c’est la 2ème fois que j’entends parler de ce podcast, du coup je me suis abonnée hier 🙂

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  10. Il y a une semaine je disais à mon collègue que si je pouvais choisir de transmettre un de mes traits de caractère à ma fille, ce serait cette capacité à se détacher de l’avis des autres. Merci de m’apprendre que ça a un nom !
    Je suis plutôt sensible aussi et on ne peut pas me reprocher de manquer de compassion, mais ce n’est pas incompatible avec ne pas laisser les autres influencer mes émotions outre mesure. L’exemple qui me vient à l’idée est la recherche constante d’approbation au travail, je crois que je suis complètement dépourvue de ce muscle là ! Oui bien sûr ça fait toujours plaisir de recevoir un compliment de sa hiérarchie mais je ne cours pas après parce que je n’en ai pas besoin pour avancer. Et quand je regarde mon cher et tendre faire des heures pas possible juste pour recevoir ça, qui est un saint graal pour lui, ça m’épuise à sa place.
    Je vais lui faire écouter ton podcast de ce pas 😉

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  11. Je trouve enfin le temps de commenter cet article! Je profite d’un petit passage chez ma mère pour utiliser sa connexion internet (que nous n’avons toujours pas chez nous). Bref, je partage totalement ton enthousiasme pour ce podcast et j’en ressens déjà les bienfaits, même si ça fait peu de temps que je l’ai découvert! On pourra échanger à ce propos si tu veux!

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  12. La première fois que j’ai croisé ce concept, sous une autre forme, c’était sur des blogs qui parlaient de la communication dans les couples libres/polyamoureux. En anglais, le conseil était « own your feelings ». En d’autres termes, l’autre n’est pas responsable de la façon dont tu ressens une situation. J’avais trouvé la réflexion très intéressante, en revanche l’équilibre est délicat, ça peut vite glisser vers quelque chose de moins bienveillant, sur le mode « si tu ressens les choses comme ça c’est ton problème ». On est pas responsable de l’état émotionnel des autres et de leur réaction à une situation donnée, mais dans le cadre d’une relation où le fonctionnement normal c’est que chacun prenne soin de l’autre (dans le cadre de relations moins proches voire de gens qu’on ne connaît pas, le problème se pose différemment bien sûr). Merci pour ces réflexions. A titre personnel je suis rarement réceptive aux discours sur le développement personnel, mais je suis très intéressée par les réflexions autour des émotions

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  13. J’ai découvert le podcast de Clotilde D via un lien sur ce blog… à la rentrée je crois. C’est la 1ère fois que je me penchais sur la thématique du développement personnel qui me semblait jusque là plutôt fumeuse ! Depuis j’ai écouté tous les épisodes dans l’ordre et viens d’arriver au 90ème ! Le « modèle de Brooke » m’a déjà été bien utile et j’ai tiré bien des avantages de cette « formation », même si je ne fais pas ou peu les exercices conseillés. J’attends avec impatience son livre. Merci d’avoir relayé ce podcast.

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  14. Tout à fait d’accord avec ton article, l’indépendance émotionnelle ce n’est pas ne plus rien ressentir car de toute façon c’est impossible nous sommes des êtres d’émotions. C’est une chose de ressentir une émotion, c’est autre chose que d’y rester. Lorsque les émotions nous traversent c’est qu’il y a un message, un bénéfice à comprendre. D’ailleurs tout ce qu’on vit va apporter son lot de bénéfices et d’inconvénients. Quels seront les bénéfices à rester dans la culpabilité de « me sentir mauvaise mère », quels seront les inconvénients aussi.
    La question est : « comment je peux faire pour me sortir d’une émotion peu agréable ? » Changer ma posture, détendre mon corps, respirer, identifier l’émotion (en la nommant précisément cela permet de faire baisser la pression, de prendre de la hauteur aussi, et de faire en sorte que l’émotion désagréable perde de l’intensité…)
    Nous ne sommes pas nos émotions, nous ressentons une émotion et cela fait vraiment la différence, dans le jugement que l’on peut se porter car en effet, nos pensées vont créer nos états internes qui vont créer nos comportements et créer des résultats et des croyances dans notre vie.
    Pour être indépendant émotionnellement, il faut vivre selon nos valeurs, nourrir nos valeurs hautes.
    Etre une bonne mère comme tu le soulignes très justement, ce n’est pas prendre l’émotion de son enfant, c’est l’accompagner au mieux vers l’épanouissement et l’accomplissement. Les frustrations font partis du chemin et donneront quoi qu’il arrive des clefs. Tout cela a du sens !
    Un grand merci pour ton article !

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  15. Moi j’aime beaucoup le principe. Et le podcast d’ailleurs que j’avais en partie découvert grâce à toi. Ca fait du bien l’idée d’arrêter d’attendre des autres qu’ils nous rendent heureuse et de construire son propre bonheur.
    Faudrait que je le fasse écouter à l’homme qui a tendance à culpabiliser à cause d’une de ses collègue qui se vexe facilement (mais après je ne pourrai plus le manipuler en le culpabilisant…à voir).
    Je pense quand même que le principe a certaines limites, notamment en tant que mère de jeunes enfants, tu sais bien que les émotions de tes enfants dépendent en partie des tiennes les premières années. Après faut pas non plus pousser en culpabilisant les mères d’êtres tristes ou d’en avoir ras le bol, je trouve ça bien aussi de leur montrer des émotions dites ‘négatives’.

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