Entre amis

{Projet52dentelles} : février

C’est avec deux bonnes semaines de retard que je vous livre ma contribution du mois de février au Projet 52 dentelles.

Il faut dire que ce mois de février n’a pas été de tout repos, par chez nous. J’ai l’impression qu’un rouleau compresseur m’est passé dessus !

Je me sens lasse et fatiguée, la faute aux nuits de notre Nymphette qui ont été très difficiles, ce mois-ci. Et d’autant plus difficiles à supporter que nous n’arrivions pas à comprendre ce qui la perturbait autant.

Du coup, alors que nous avions doucement commencé à nous retrouver, au mois de janvier, notre couple est encore une fois passé à la trappe, effacé par les contraintes du quotidien et la fatigue chronique.

Quand je réalise que notre vie de couple est toujours la première chose qui est mise de côté dans les périodes difficiles, j’ai l’amère impression qu’on se trompe de chemin. Je me dis qu’au contraire, on devrait apprendre à s’appuyer sur l’amour que l’on se porte pour être plus forts dans ces moments-là. Et je me demande toujours comment font les autres couples, et surtout les autres couples de parents ?

Difficile de trouver un rayon de soleil au milieu de ce marasme de fatigue : je m’y perds tellement vite ! Et j’en viens à ne plus me reconnaître…. Heureusement, les vacances scolaires sont venues casser ce rythme et nous permettre de respirer, à tour de rôle.

La première semaine, Mister F. a pris ses filles sous le bras et a filé prendre l’air en Bretagne. Je me suis retrouvée seule avec moi-même, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des années ! Et moi qui avais peur d’être un peu désoeuvrée, j’ai redécouvert le bonheur simple de pouvoir écouter mes envies et mes besoins, et d’y répondre, tout simplement. Autant dire que c’était un véritable grand écart avec les semaines précédentes !

Reprendre  doucement le yoga, avoir le temps de lire, de prendre un bain ou même, luxe absolu, se permettre d’hésiter sur la teinte de mon vernis à ongles (!!) : prune, fushia, vieux rose ou magenta ?

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La deuxième semaine, j’ai pris le relais en permettant à Mister F. de se reposer à son tour : direction la montagne pour faire découvrir le ski à ma Poupette ! Moi qui appréhendais énormément les trajets en train seule avec mes filles, j’ai été agréablement surprise, à l’aller comme au retour. J’ai même pu avoir un peu de temps pour moi, et découvrir les podcasts « Change ma vie » qui m’ont fait un bien fou.

J’ai le sentiment que l’écoute de ces podcasts qui proposent des outils au quotidien pour apprendre à voir le positif et à être plus serein, mais aussi mes premiers pas en méditation, la reprise du yoga et, évidemment mes séances de psy, ont un réel impact sur ma vie.

Depuis quelques semaines, j’ose dire les choses, que ce soit à la maison avec Mister F., ou au travail. Forcément cette transparence nouvelle demande parfois quelques réajustements puisque, jusqu’à présent, j’étais plutôt la bonne poire de service. Mais je me sens bien plus apaisée, plus en phase avec mes envies et mes besoins. Je me connais mieux, je me comprends mieux. J’essaie de prendre du recul et de ne plus me laisser dévorer par mon hypersensibilité.

Alors voilà, le mois de février, comme souvent, a été dur, gris et froid. Mais il m’a permis de continuer à progresser, à avancer et il s’achève bien plus sereinement pour moi : je me sens plus tenace et plus sûre de moi.

Et vous, comment vous avez résisté aux dernières offensives de l’hiver ? Vous arrivez à garder le moral quand la fatigue et la grisaille sont trop présentes ?

10 réflexions au sujet de “{Projet52dentelles} : février”

  1. Alors le bilan est plutôt encourageant finalement ?
    Pour moi aussi « Change ma vie » a changé des choses 🙂 j’ai tout écouté en fin de grossesse et ça m’a « armée » pour la suite et pour toujours je pense.
    Concernant la vie de couple, je ne sais pas si ça peut te rassurer mais on traverse nous aussi une période de « parenthèse ». On n’a pas souvent de soirées entre adultes (je me couche super tôt pour tenir le rythme), on ne sort pas… mais on en parle et on en rit. On prend tout ce qu’on peut prendre : par exemple 1heure de voiture, c’est 1h de conversation qualitative. Je ne sais pas si c’est parce que c’est notre deuxième bébé, mais je crois qu’on a tous les deux confiance dans le fait que c’est temporaire, qu’on retrouvera la vie d’avant. Eh oui je suis optimiste depuis que j’écoute des podcasts et que je fais de la sophrologie 🙂🙂🙂

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    1. Oh que ça aurait bien d’écouter ces podcasts dès la fin de ma grossesse ! Mais déjà, un immense merci de me les avoir fait découvrir : je me sens vraiment plus sereine à essayer d’appliquer tous ces outils au quotidien, à décoder mes émotions et mes ressentis au fil de l’eau. En plus, ça m’arrive à un moment de ma vie où j’ai déjà fait une bonne partie du chemin avec mes séances chez le psy et c’est d’autant plus efficace.
      Et oui, tu as raison pour la période de parenthèses, c’est vrai, mais j’ai tout de même l’impression que, pour notre couple, la parenthèse ouverte à la naissance de Poupette a eu bien du mal à se refermer, voire même est encore ouverte. Et c’est de cela dont j’ai peur et sur lequel j’essaie d’être vigilante. Mais ça me rassure, que d’autres couples vivent aussi ces périodes « sans » !

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  2. Je trouve ton bilan plutôt positif !
    Chez nous aussi c’est le couple qui est mis un peu à l’écart dès qu’il y a trop de fatigue, du stress à gérer ou des emplois du temps qui qui s’affolent. Ma fatigue de cette fin de grossesse n’aide pas non plus. Ma patience est plus que limitée, mon attention un peu ailleurs. Mais nous partons du principe que c’est une période de notre vie, comme une parenthèse très riche et très dense et nous la vivions comme telle. Avec le temps, les enfants qui grandissent et qui auront moins besoin de nous, nous pourrons profiter de nous, penser un peu plus à nous et concrétiser les projets qui pour le moment ne sont que des mots et des rêves.

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    1. Bravo de réussir à prendre du recul, même lorsque tout s’agite et s’accumule, pendant ces périodes de vie riches et denses, comme tu dis ! Ce n’est pas un exercice facile !
      Mais tu as aussi raison, et c’est ce que j’essaie toujours de me répéter : « le temps qui passe est notre meilleur allié ! » 😉

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  3. Est-il besoin de dire qu’ici c’est pareil que chez toi 😁
    Honnêtement je nous croyais mieux armés que ça ! Et puis hier mon mari m’a dis quelque chose de très vrai qui va peut être t’aider. On a fait un enfant on l’a désiré on va quand même pas divorcer parce qu’elle dort pas !
    Lui ça lui a mis un coup de pied au fesse et moi ça a raisonné ! Ben oui, les gens ne divorcent pas parce que leurs enfants ne dorment pas (s’il te plaît ne me détrompe pas).
    Tout ça pour dire que oui c’est dur quand la nuit est merdique et que l’on ne voit pas le bout du tunnel mais tu es déjà passée par là et tu en es sortie je pense que vous vous en sortirez de nouveau. Ce ne sont que des phases d’ajustement 😊

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    1. Hihi ! Même si ça m’attriste de vous voir vous aussi bousculés en ce moment, j’avoue que ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule à être autant perturbée par les nuits chaotiques de ma fille….
      Oui, si je me raisonne, je le sais bien que tu as raison, que ce ne sont que des phases d’ajustement, mais qu’elles sont relous, ces phases !

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  4. Je pense que c’est un peu naturelle comme réaction de mettre le couple entre parenthèses une fois le mode survie enclenché. Je retiens l’idée de se donner le temps de se retrouver chacun de son côté pour mieux retrouver le couple, c’est une idée qui me plaît.
    Courage l’hiver est officiellement derrière nous d’ici une semaine 😘

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    1. Oui, alors que ce n’est pas forcément naturel et qu’on ne l’avait d’ailleurs pas prévu comme ça, ces temps de repos seul.e nous ont fait beaucoup de bien : c’est plus facile de se recentrer et de se reposer quand on est véritablement tout seul à écouter ses envies et ses besoins, plutôt que lorsque l’on doit composer avec les envies et les besoins d’un autre, et même si cet autre est un adulte raisonnable et, accessoirement, celui qui partage notre vie ! 😉

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  5. Pas facile par ici non plus ! Les périodes avec manque de sommeil : aïe, aïe, aïe ! Elles sont dures (et elles durent) ! Avec l’Amoureux on peine encore à trouver un équilibre, j’ai l’impression que quand on commence (enfin) à trouver un semblant de rythme, il y a toujours un petit grain de sable qui vient enrayer la machine… (Reprise du boulot, poussée dentaire, rhumes, …). Du coup, comme on peine à trouver du temps pour soi, le temps pour le couple passe un peu à la trappe !
    Je note l’idée de dégager du temps pour chacun pour mieux se retrouver… Bon courage pour cette période pas évidente !

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    1. Si ça peut te rassurer, pour l’aînée, j’ai eu l’impression qu’il nous a fallu une année entière pour commencer à souffler sur des périodes suffisamment longues pour se refaire une santé. Bien sûr, tout n’était pas complètement noir dans sa première année de vie, mais les temps de repos étaient trop courts pour nous être véritablement bénéfiques. A partir de son premier anniversaire, on a commencé à pouvoir souffler plus souvent et plus longtemps.
      Alors là, j’attends avec impatience cette échéance-là, pour me dire qu’on approche du moment où ça va commencer à aller mieux de plus en plus souvent….!
      Courage à vous aussi !

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