Avec bébé, Je couve, Je me questionne, Un peu de moi

Devenir mère à nouveau

IMG_20170625_204408_060J’aurais voulu reprendre la plume un peu plus tôt, mais vous savez ce que c’est : nos petits ont ce don inné et particulièrement exaspérant de détecter l’instant précis où vous vous apprêtez, au choix, à manger / aller sous la douche / vous brosser les dents / aller (enfin !) aux toilettes (aucune mention inutile), pour vous appelez à l’aide d’un pleur strident.

Bref, j’ai un bébé et donc pas le temps de bloguer ! 😉

Mais depuis quelques jours, j’arrive à grappiller quelques minutes, par ci par là, et malgré mon envie de m’écrouler pour faire la sieste ou de m’élever intellectuellement devant une série (Netflix, c’est le mal), je reprends le clavier pour vous donner quelques nouvelles.

Oh ! Et avant de me lancer, une petite remarque : au moment où je commence l’écriture de cet article, je ne sais pas où je vais, la faute au syndrome neurone unique, à trop peu d’heures de sommeil, toussa toussa. Donc je m’excuse d’avance si tout cela est un peu décousu…

Ces deuxièmes premières fois si semblables

Voilà déjà un mois que ma deuxième petite fille a vu le jour. Le temps file à toute vitesse, et comme la première fois, je n’en reviens pas de la richesse de ces premiers jours et premières semaines de découverte d’un tout-petit.

Les tous premiers jours, à la maternité, ont été si similaires à ceux que j’ai vécu au moment de la naissance de Poupette que j’ai eu beaucoup de mal à ajuster : j’avais l’impression de revivre ma propre vie, un peu plus de 2 ans plus tard. C’était tellement étrange !
Les réflexes que je pensais oubliés sont revenus à une vitesse incroyable : changer de si petites couches, manipuler ce corps minuscule et si fragile, retrouver les positions de l’allaitement, se surprendre à bondir au moindre grognement grâce à l’ouïe décuplée par l’hypervigilance de la toute jeune maman.

J’ai vécu à nouveau ce bonheur intense et total qui m’avait envahi à la naissance de sa grande soeur, cette symbiose animale si difficile à décrire, qui me fait passer du rire aux larmes en un clin d’oeil.

Je retrouve également avec bonheur la parfaite entente avec Mister F., qui fait un papa si merveilleux. Bon, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : bien sûr qu’il y a quelques accrochages, la fatigue aidant à perdre patience plus facilement, peut-être même un peu plus que la première fois. Mais lorsque vraiment je ne m’en sors plus, il trouve les ressources pour m’épauler efficacement, même si ce n’est que l’espace d’une soirée ou d’une nuit. Et ça, c’est précieux.

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Et pourtant si différentes

Par contre, moi qui pensais, bien naïvement, faire l’impasse sur les angoisses de jeune maman débutante, je me retrouve à stresser comme une folle pour une petite fièvre ou une soirée plus difficile que les autres, à chercher les raisons du mal-être de mon petit et à me mettre en quatre pour l’apaiser.

Certes, les angoisses ne sont pas les mêmes que celles que j’ai éprouvées pour Poupette. La première fois, j’avais tellement peur d’être une mauvaise mère, de ne pas l’aimer assez, de ne pas être capable de la combler et de lui donner tout ce dont elle avait besoin pour se développer. Cette fois-ci, à voir ma grande fille si épanouie, j’ai confiance dans mes capacités à être une bonne mère pour mes enfants. Une part de moi se sent donc bien plus sereine et capable de m’occuper de mon bébé.

Mais par contre j’ai peur de me perdre moi, comme la première fois. Que la fatigue m’emporte vers la dépression, comme la première fois.
Je me fais moins confiance, sur mes capacités à encaisser la fatigue. Je regarde avec moins de naïveté les mois défiler en me disant que le pire est derrière nous : je sais que ce n’est pas toujours vrai.
Alors j’ai pris les devants et je sais vers qui me tourner si je me sens perdre pied.

Et il y a toutes ces deuxièmes premières fois rendues si différentes et d’autant plus précieuses que nous sommes déjà une famille : voir les yeux de ma Poupette briller lorsque sa petite soeur chérie la regarde, m’amuser de voir la petite suivre la grande des yeux, si fascinée par les mouvements et les paroles de son idole de grande soeur, bercer l’une en papotant avec l’autre, allaiter tout en lisant une histoire ou en surveillant les barbotages dans le bain.IMG_20170629_123332_596

 

 


Moi qui croyais qu’être mère pour la seconde fois aurait un air de déjà vu, on peut dire que je me suis bien plantée !

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J’ai tellement hâte de continuer à apprendre à te connaître, ma jolie Nymphette !

Ta maman qui t’aime

37 réflexions au sujet de “Devenir mère à nouveau”

  1. Pfiou, ça y est, j’ai envie d’un deuxième, je crois que je suis prête! Tu m’as convaincue et même mis la larme à l’oeil avec la relation de soeurs naissante!
    Prends soin de toi, essaie de te reposer! Vous allez trouver votre équilibre à 4 très vite!

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  2. Qu’elle a l’air belle ta poussinette! Oui même pour un 2ème l’émerveillement et les doutes sont toujours là aussi forts que la première fois, mais je crois que notre manière de les aborder a changé, et ça fait toute la différence! Il y a une période de transition à passer, je pense que tu es de toute façon encore dedans mais ça a vraiment l’ar de bien se passer, ça me réjouis!

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  3. Je suis heureuse de voir que dans l’ensemble ça se passe bien quand même ces débuts à 4 ! Et tu as quand même l’expérience de la première fois par rapport à tes angoisses, car comme tu le dis, tu peux être plus vigilente aux signes et savoir vers qui te tourner au cas où.
    J’adore le big smile de ta fille sur la dernière photo !!!!

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    1. Merci pour ton petit mot ! Oui, ça me rassure de savoir vers qui me tourner, au cas où !
      Pour l’instant, on tient la route, mais avec la rentrée qui bouscule tout, on va peut-être bien en avoir besoin.

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  4. Et bien moi, je trouve que réussir à écrire alors qu’elle a tout juste un mois, cela relève de l’exploit ! Ce qui ressort de ce billet, c’est que malgré tout, tu es un peu plus « préparée » à accueillir les surprises et toutes ces choses que l’on ne maitrise pas… Car être Maman, c’est n’être plus sûre de rien, être maman deux fois, c’est encore plus de découvertes et de chemins que l’on aurait pas imaginés.
    Repose toi bien, et prends soin de toi.
    Bises

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  5. Comme je te le disais sur IG, je crois qu’on apprend chaque jour dans la parentalité. Mais on est plus sereine, moins décontenancé … et comme tu dis, voir la relation entre ses deux enfants, c’est tellement beau 😍

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  6. Ton article m’a mis les larmes aux yeux et m’a fait penser à la citation d’Audrey Hepburn « le plus difficile dans la maternité c’est cette inquiétude intérieure que l’on ne doit pas montrer… » (oui #payetaréférence à babyboom).
    En bonne nullipare j’ai tendance à penser que c’est profondément injuste la différence qu’il y a entre un aîné et un deuxième pour plein de raisons qui touchent autant à la pression que se mettent les parents qu’à l’attention portée au nouveau-né (ou même à ma propre position dans ma fratrie) bref j’ai envie de te dire que tu m’as presque rassurée sur ce point ! J’ai envie de penser que la mère que l’on devient lors de l’arrivée d’un premier enfant a la possibilité d’évoluer tout au long de son chemin dans la maternité, et tant mieux 🙂
    En tout cas je te souhaite de continuer à profiter de ta nymphette et de poupette et de cette relation unique qu’elles vont développer.
    Et puis aussi même si tu blogues un peu moins régulièrement je pense que la majorité de tes lectrices (lecteurs?) le comprennent très bien et ne t’en veulent pas le moins du monde. Ce congé maternité est unique, tu ne retrouveras plus ces premières semaines avec nymphette il est donc bien normal que ce soit prioritaire.
    Désolée pour le pavé, tu auras sans doute remarqué que c’est ma spécialité…, mais ton article m’a touchée et j’avais des choses à dire…
    Prends soin de vous.
    Bises

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    1. Moi j’aime bien ta citation : je m’y retrouve beaucoup !

      Et oui, avant l’arrivée de Nymphette, je me posais tellement de questions sur le fait que, fatalement, je n’allais pas être aussi disponible pour ce nouveau bébé que je ne l’ai été pour le premier. Et puis quand je vois l’équilibre familial qui se met en place, petit à petit, je me dis qu’à défaut d’avoir des parents 100% (ou presque) tournés vers ses besoins, Nymphette a cette chance inouïe de faire partie d’une fratrie, dès le tout début de sa vie. Et rien que pour ça, ça vaut le coup de n’être pas l’ainé ! 😉
      En plus, comme tu le dis si bien, Mister F. et moi, on a aussi évolué, depuis le temps où Poupette était nourrisson, et je pense que ça joue également sur la manière dont on s’occupe de Nymphette.
      Bref, c’est tout bénef ! 😉

      A très bientôt pour un autre pavé, et, en attendant, bon courage pour la reprise !

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  7. Ton article me rassure. Je suis assez inquiète par rapport à la fatigue, car j’y suis très sensible. Comme tu le décris bien pour le 2e on connait mieux ses limites mais aussi ses capacités. Ton retour me rassure.
    Et cette complicité naissante entre les deux soeurs tellement émouvnte. Tu me fais rêver.
    Repose toi bien, courage pour les passages un peu plus difficile.

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    1. Oui, la fatigue c’est quand même le gros point difficile des premiers temps : on n’en est pas encore sorti, donc mon recul n’est que partiel, mais j’essaie de rester vigilante pour ne pas me laisser dépasser.
      Et oui, la complicité entre elles, même si ce n’est que quelques secondes, par ci par là, c’est magique !

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  8. Quel bel article… Tellement vrai… Tout est si semblable et en même temps si différents avec un 2ème… Parfois bien plus serein, et d’autres fois, encore plus angoissé… Bref, toute naissance a sa part d’inconnu..

    Continue à découvrir ta petite puce… profite bien

    Virginie

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  9. Tu sais, même si j’attends tes articles avec impatience, je trouve çà TRÈS rassurant les jeunes maman qui n’ont pas le temps de bloguer, et donc très louche celle qui continuent au Même rythme qu’avant !!! Allez : profite !!

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  10. C’est normal que là, maintenant, tout de suite, je veuille un petit deuxième ? 😉 (Quoique, l’idée commence à faire son chemin…)
    Je te souhaite plein de deuxièmes premières fois toutes aussi belles ! Je crois que la complicité dans une fratrie c’est vraiment un magnifique spectacle pour les parents ❤
    Tu as l'air épanouie, mais en même temps entre Poupette et Nymphette c'est difficile de dire laquelle est le plus à croquer (et cette dernière photo !!!) alors je comprends pourquoi 🙂

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  11. La dernière photo est vraiment trop mignonne ! (Commentaire très constructif, d’une maman ayant trop peu de sommeil et ayant repris le travai…).
    Ton article résonne… Je me retrouve dans mes premiers jours avec ma Petite Loutre. Il me rassure aussi sur la capacité à aimer autant un deuxième enfant !
    Pour l’écriture sur le blog : prends le temps qu’il t’ai nécessaire… Profite de ton congé maternité (d’ailleurs tu l’as prolongé avec des congés ou autres ?) !

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  12. Hihihi je crois que ton article va provoquer un babyboom de bébés 2 😉
    Mon mari et moi avons été de nouveau surpris par la fatigue et l’attention que demandait un nouveau-né… je crois qu’on avait vraiment bien oublié à quel point les premières semaines étaient difficiles !
    Mais comme tu le dis si bien, voir la relation qui se développe entre ses deux enfants, c’est vraiment quelque chose de magique. Rien que ça justifie toute la privation de sommeil du monde ! ☺

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