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Qu’y a-t-il dans ta couche ?

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L’autre jour, en papotant avec la maman de Little E., la grande copine de crèche de Poupette, le fameux sujet de la propreté est arrivé sur le tapis (je te rassure, sur le tapis à langer, pas le tapis du salon, bien moins facile à nettoyer !).

Et oui, vois-tu chère primipare en attente du grand bouleversement, et toi aussi, chère maman en herbe en attente du grand endormissement, il y a tout un tas de sujets de la plus haute importance qui jalonnent la vie de ton enfant. Et ce qui est rigolo, c’est qu’en fonction de la teneur de tes conversations avec les autres jeunes parents de ton entourage, on peut aisément déduire l’âge de ton petit. Tu vois de quoi je parle, n’est-ce pas ?

Les premières semaines, au radar mais encore en plein émerveillement devant ton petit tout frais pondu, tu parles pleurs de décharge du soir ou RGO ou encore difficultés d’allaitement. Tu évites consciencieusement les sujets tabous du genre « il fait ses nuits ? »

Durant les mois suivent, tu te mets à parler sevrage, adaptation en crèche, reprise du travail et diversification. Autant de sources de stress que tu affrontes vaillamment avec les deux valises qui ont élu domicile sous tes petits yeux encore tout étonnés d’avoir vu le jour arriver.

Bref, le temps passe, et tu fais profiter ton entourage des joyeux progrès de ton petit chef-d’œuvre en détaillant sa technique de glisse (en mode GIGN ou plus sur 3 pattes style lapin boiteux, chacun sa technique), en répétant ses petits gazouillis tout attendrissant, en t’émerveillant devant ses premiers pas, ses premiers mots.

Mais vient l’instant fatal où, oui, même pour toi, la princesse égarée dans le monde trivial de la maternité, il va te falloir parler pipi&caca (tu verras, de préférence caca). Alors, tout un nouveau monde s’ouvre à toi : entre les conseils de Mamie (quoi, elle n’est pas encore propre, à son âge ? tu devrais la mettre sur le pot plus souvent ! oui, tant pis si elle hurle à plein poumons !), ceux plus rassurants de Maman (oh, mais elle a le temps, laisse-la courir toute nue dans l’appartement !) et les directives contradictoires entre la crèche  (non, on ne propose pas un pot à un enfant qui ne le réclame pas) et l’école (mais non, un enfant qui n’est pas propre ne peut pas rentrer à l’école), tu commences à te dire que tu n’es pas au bout de tes peines !

Heureusement, j’en suis donc venue, par ce beau soir de décembre, à papoter pipi&caca avec la maman de Little E. Je vous passe les détails sur les niveaux de propreté de nos filles respectives, et file à l’essentiel : elle m’a conseillé la lecture du livre « Qu’y a-t-il dans ta couche ? » qui permet d’aborder de manière très simple le sujet avec le très jeune enfant.

Une maman avertie en valant trois ou quatre, je file acheter le livre en question : le soir-même, Poupette est conquise ! Entre les petites couches des copains à soulever pour découvrir leur contenu encore fumant et la diversité des animaux (imiter leur cri est la grande passion de Poupette dans la vie), la voilà comblée pour la soirée !

Et alors, de quoi ça parle ? C’est l’histoire de Bébé Souris, une petite souris tellement curieuse qu’elle ne peut s’empêcher de mettre son nez partout, mais vraiment partout partout, jusque dans la couche de ses petits camarades ! Alors, au fil des pages, on découvre avec elle le contenu des couches d’une chèvre, d’un cochon, d’un cheval, etc… Jusqu’au moment où les gentils petits copains lui retournent la question : « Et toi, qu’y a-t-il dans ta couche ? »

La chute, comme vous l’imaginez, c’est qu’il n’y a RIEN dans la couche de Petite Souris, puisque la miss fait caca dans le pot ! Et du coup, tous ses petits camarades, enthousiasmés et surpris, se mettent en rang d’oignons pour faire de même !

Bon, je vous montre tout ça en images :

Ce qui nous a plu :
  • Tous les petits animaux qu’on découvre au fil des pages, et qui se retrouvent joyeusement alignés sur leur pot, à la fin du livre : Poupette peut passer de longues minutes à explorer cette page.
  • L’interactivité, avec toutes les couches dont on peut découvrir le contenu tout au long de l’histoire.
  • La surprise finale, avec la couche vide de Petite Souris.
  • Les illustrations, que je trouve douces et rigolotes.
Ce qu’on a trouvé un peu compliqué :
  • Le format du livre, un peu trop grand pour pouvoir être manipulé par l’enfant seul.
  • La fragilité des pages : Poupette est encore un peu petite et il faut la surveiller de près sous peine de se retrouver avec des pages déchirées.
  • La fragilité des rabats des petites couches : idem. Ça la démange de les arracher pour de bon !

Depuis, Poupette nous demande régulièrement de lire ce livre-là avec elle. Elle semble particulièrement apprécier le fait de soulever toutes les petites couches : à croire qu’elle est aussi curieuse que la Petite Souris de l’histoire !

Mais pour être tout à fait honnête, je n’en ai pas pour autant vu de progrès particulier concernant le remplissage du pot ! Enfin bon, si on a trouvé une bonne histoire du soir, on ne va pas se plaindre, c’est déjà ça !

 

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Poupette, très concentrée sur sa lecture

 

 

Et vous, vos petits lecteurs en herbe ont des livres fétiches, qu’ils réclament inlassablement, soir après soir ? Ou alors ils sont aussi curieux que ma Poupette et sont toujours heureux de lire les nouveautés que vous leur dénichez ? Et à propos de propreté, vous avez des conseils de lecture ?

Référence du livre : « Qu’y a-t-il dans ta couche ? » de Guido Van Genechten, aux éditions Albin Michel Jeunesse.

15 réflexions au sujet de “Qu’y a-t-il dans ta couche ?”

  1. Ahhhh la propreté, tout un sujet et je ne suis pas encore prête psychologiquement sur cette étape !!! En tout cas le livre a l’air intéressant et bien fait. Je me garde le titre pour l’acheter un peu plus tard. Pour l’instant le choupi est plus intéressé par déchirer que lire tranquillement.

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    1. Ahah !! Pourquoi tu n’es pas prête ? Tu ne veux que le Choupi reste un tout petit bébé ?
      Moi j’avoue que je me passerait bien de l’étape couche, quand même !
      Et sinon, oui oui, je connais ça : j’ai cru que cette phase destructive ne lui passerait jamais ! En tout cas, ça reste un livre sympa et qui l’intéresse beaucoup : Poupette est rarement aussi scotchée que quand elle le sort.

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      1. Je trouve qu’il est encore un peu jeune pour le pot, ça fait même pas un mois qu’il marche donc je pense qu’on a encore quelques mois avant de vraiment essayer. Après c’est sûr que je me passerais de l’étape couche également.

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  2. J’aime bien le principe de ce petit livre !
    La question que je me pose, c’est justement vers quel âge il est bon de tenté de leur faire connaître le pot ?
    Des suggestions ?

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    1. Je crois qu’il n’y a pas vraiment de règle, et que, surtout, il ne faut pas se mettre la pression et ne leur proposer le pot qu’à partir du moment où ils montrent eux-mêmes qu’ils ont envie.
      Chez nous, les choses se sont un peu précisées, ces derniers temps, puisque Poupette nous tenait gentiment au courant quand elle était en train de remplir sa couche : à partir du moment où elle le signale, je me suis dit que ce serait bien de l’habituer à aller faire sur le pot. Du coup, on tourne ça en jeu : elle est toute fière de nous montrer qu’elle se souvient où on met son pot, et elle s’y installe joyeusement, toute habillée pour l’instant. Je trouve que ça fait une première étape sans lui mettre trop de stress.
      Après, pour des raisons plus pratiques, on avait déjà eu recours au pot : cet été, lorsqu’on la mettait cul nu dans la petite pataugeoire, ou pour le bain, histoire d’éviter la catastrophe. Mais là encore, c’est plus l’occasion qui a fait le larron ! 😉
      J’ai entendu dire qu’avant qu’un enfant sache monter et descendre les escaliers sans aide d’un adulte, ses muscles ne sont pas assez développés pour qu’il puisse se retenir. Ça peut être un bon point de repère !

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      1. J’avais également lu que les enfants ne sont pas prêts pour le pot tant qu’ils ne savent pas monter et descendre les escaliers tout seul (et debout je suppose parce que nous il sait très bien monter et descendre à quatre pattes).

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  3. Ah le pot ! On est encore loin de se poser la question ici mais je me suis déjà informée… Et j´en ai meme parlé avec un ami pédiatre ! Je m´étonnais du fait que de nos jours on avait tendance à retarder cet apprentissage. Alors pour résumer selon lui : un enfant peut vivre sans couche dès 18 mois c´est vrai mais ce n´est pas forcément recommandé car à cet age ce serait plus du conditionnement que du controle de son corps. Ce qui est recommandé c´est plutot d´attendre certains signaux comme descendre les escaliers sans aide, signaliser le moment où, etc. Signaux qui apparaissent en gros un an aprés la marche. Il m´a aussi rassuré en me disant que jusqu`a cinq ans, le port de la couche n´est pas pathologique ! Et qu´il ne fallait pas surtout stresser sur ce point. Voilà ma science (et vu que Pierre ne marche pas encore vraiment je ne suis pas rendue bouhouhouhou).

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    1. Ah ben tu vois, ta science vient confirmer ce que je racontais plus haut à Fleur : descendre seul les escaliers et signaler (se rendre compte, en fait) qu’on est en train de remplir sa couche. On est parfois bon pour le n°2, mais encore bien loin pour le n°1 !!

      Tu sais, encore une fois, même si ton ami médecin te dit qu’en moyenne ces signaux apparaissent environ 1 an après la marche, je suis persuadée que ça peut venir plus tôt chez certains : Poupette n’a pas marché particulièrement tôt (14 mois révolus), mais s’est mise à signaler qu’elle remplissait sa couche à peu près dans la foulée. Alors on est encore loin d’un quelconque contrôle, mais ça peut aller vite (ou pas, hein, on la laisse prendre son temps !). Si ça se trouve, Pierre va te surprendre ! 😉

      En tous cas, ça me rassure ce que tu dis sur l’absence de pathologie même jusqu’à 5 ans : c’est très décomplexant ! 🙂

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      1. Nous on y est, un an après la marche 😉 Mais on a pas ça, elle ne descend pas seule les escaliers (et heureusement, parce qu’ils sont super raides et ce serait une super mauvaise idée) (par contre elle sait descendre seule une petite marche, genre un trottoir… ça compte ?). Et elle ne signale pas quand elle remplit sa couche. Elle dit « pipi pipi », mais ça veut juste dire « Ouais, tous à poil ! ». Elle baisse son pantalon, mais elle ne fait rien. Comment on apprend à un bébé qui a toujours eu des couches ce que c’est que le pipi ? (c’est une vraie question que je me pose, en ce moment : comment elle a su ta poupette ?) Bref, on a un pot, elle le réclame, elle sait comment s’asseoir dessus, et qu’il faut le faire quand elle a les fesses à l’air (on essaie avant le bain), elle l’associe avec le mot « pipi »… mais point de pipi (bon, après, elle n’a que 22 mois).

        Bon, en tout cas, il a l’air rigolo, ce petit livre ! A essayer quand je désespérerai qu’elle n’aille pas sur le pot (pour l’instant, ça va, je pense que je m’inquiéterai vers 2 ans 1/2, et qu’on tentera vraiment cet été, quand elle aura moins de couches (de vêtements) sur elle) 😉

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        1. Ahah ! J’adore ton interprétation « Ouais, tous à poil ! ». Et en effet, je pense qu’il y a souvent de ça, finalement !
          Concernant la prise de conscience du pipi, c’est clair que c’est pas évident : chez nous, après 2 ou 3 accidents de pipi-le-long-des-jambes-parce-qu’on-est-cul-nu-et-qu’on-court-partout-après-le-bain-comme-une-petite-folle-histoire-que-maman-ne-puisse-pas-m’attrapper-pour-m’habiller, elle a commencé à associer cette sensation au mot pipi. Mais bon, j’avoue que c’est pas hyper pratique de devoir la laisser faire pipi dans l’appart’ pour qu’elle réalise…. Et en effet, c’est plus sage d’attendre cet été ! 😉
          Après, moi je trouve qu’elle a déjà compris plein de choses, Choupie ! Nous, on est loin d’être les fesses à l’air sur le pot, pour l’instant : on voit bien que ça la stresse trop, alors on n’insiste pas.

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  4. Ici, à 3 ans, il refuse toujours le pot ! Quand on lui dit d’aller sur le pot, c’est toujours un « non » catégorique. Ensuite il prend le pot qu’on a sorti exprès, va le ranger dans la salle de bain, puis va chercher une couche dans sa chambre pour nous la donner. Hum hum, le message est très clair. Du coup, merci pour le livre, je l’ai acheté de suite 🙂
    Autre astuce : achète lui une culotte de princesse (quitte à la faire choisir en magasin) et ensuite, dis lui d’y faire attention, qu’il ne faut pas la salir !

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    1. Ah oui, en effet, le message est on ne peut plus clair !
      Tu me diras si le livre lui plaît et s’il change son comportement pour faire comme Bébé Souris 🙂
      Sinon, mon petit neveu de 3 ans n’a jamais voulu aller sur le pot, et ses parents ont fini par acheter un réducteur de toilettes : je crois que cette solution lui convenait beaucoup mieux. Peut-être une piste à essayer ?
      Merci pour l’astuce de la jolie culotte : on essaiera cet été ! 🙂

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  5. Je me posais aussi la question. La nounou nous a offert ce livre à noël dans la foulée de la marche donc trop tôt. Maintenant FeuFolet monte et descends seul les marches debout avec appuie et parfois sans, mais il ne nous signale pas encore ses besoins … donc on a un pot dans la salle de bain pour qu’il s’y habitue mais je pense que la propreté, ça attendra après son deuxième anniversaire, même si c’est en hivers, parce que cet été il va déjà devoir gérer le chamboulement de l’arrivé d’un petit frère!

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    1. Oh oui, tu as bien raison : un seul gros chamboulement à la fois !
      Mais peut-être qu’il vous surprendra de lui-même ? J’ai entendu dire que pour certains enfants, ça pouvait arriver presque du jour au lendemain : vous verrez ! 🙂

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