Je me questionne, Un peu de moi

J’aime pas la nature, mais quand même….

Ça me manque !

Je n’aurais pas cru tenir un jour ce discours, mais je sens que j’ai besoin de nature. Moi, la citadine par excellence, je réalise que j’ai besoin d’aller prendre l’air à la campagne, d’aller marcher sur la plage et de respirer le nez au vent.

Pour que vous puissiez prendre toute la mesure de cette révélation soudaine, je suis celle qui n’a en guise de baskets qu’une vieille paire offerte par Mister F. il y a plus de 10 ans perdue au fond d’un placard et de jolies tennis de ville rose pâle en nubuck. Bref, c’est pas avec ça que je vais faire une rando ou même aller dire bonjour aux vaches.

Je suis née à Paris, et si j’ai rapidement quitté la capitale pour aller habiter à Grenoble (ville de sportifs s’il en est !), je n’ai jamais profité des randos en montagne avec mes parents. En 18 ans de vie grenobloise, les seules traquenards randos à mon actif sont dues à des erreurs de casting, de ma part : mauvaise idée de choisir un grimpeur comme petit copain quand les seules promenades qu’on apprécie sont les virées shopping en centre ville….

Pendant bien longtemps, voir un horizon dégagé me remplissait d’une espèce d’angoisse indicible : je me sentais vide et seule face à ces étendues infinies, moi avais grandi dans le double cocon douillet des montagnes et des immeubles. Maintenant, j’ai appris à apprécier la mer et le sentiment de liberté qui nous pousse à rêver de voyage quand on regarde au loin, mais je suis toujours aussi septique devant un paysage de campagne.

En devenant maman, j’ai un peu modifié mon point de vue : il est clair que les enfants sont beauuuuuuucoup plus faciles à gérer lorsqu’ils peuvent se défouler au grand air, courir autant qu’ils le veulent et sortir par tous les temps. Mais je dois dire que notre mini-jardin et les squares et parcs de ma ville me paraissaient suffisants. Les jours où je voulais vraiment me sentir dans la nature, on poussait jusqu’au bois, le temps d’un pique-nique.

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Mais depuis quelques jours, depuis ce fameux déconfinement qui n’en a que le nom pour nous, je me surprends à rêver d’une journée les pieds dans le sable et je bave d’envie devant les photos de toutes ces petites familles qui ont la chance d’avoir la mer dans leurs 100km. J’ai presque même envie de sentir l’odeur des vaches et d’entendre bêler des moutons : c’est dire !

Parfois, ce besoin de me rapprocher de la nature devient même viscéral, et je me sens piégée, coincée dans ma petite maison que j’apprécie pourtant toujours autant.

Je réalise que je n’ai jamais été si longtemps au même endroit sans bouger. Cela fait maintenant plus de quatre mois que nous sommes à la maison. Quatre mois sans m’échapper le temps d’un week-end pour filer en Bretagne chez mes beaux-parents. Quatre mois sans quitter la vie citadine, et trois mois depuis que je n’ai pas mis les pieds à Paris. Quatre mois à voir pour seul horizon les maison de mes voisins. Quatre mois à profiter d’un mignon jardin qui commence à devenir vraiment trop petit pour moi.

J’étouffe, j’ai besoin d’air, j’ai besoin de sentir l’herbe sous mes pieds et le soleil sur ma peau. J’ai besoin de nature.


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Et vous alors, le (dé)confinement vous a donné des envies de nature ? Des envies de changement de vie ? C’est quoi, votre première sortie au grand air, depuis le déconfinement ?

8 réflexions au sujet de “J’aime pas la nature, mais quand même….”

  1. Nan mais comme je te comprends ! Mais en fait, moi à part pour ma Poupette, je me contente très bien de mon balcon !
    Je n’aime pas les insectes du coup la campagne c’ets vraiment pas mon gros kiffe.
    Par contre, je pense qu’on a tous besoin de changer d’air et de retrouver d’autres habitudes !
    Je rêve d’un déjeuner en terrasse à Paris avec toi !!!!!!!!!

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  2. Ah ah ah ! J’ai bien rigolé car je suis exactement pareil ! Et pour les baskets, j’ai toujours les mêmes, achetées il y a 10 ans pour aller jouer au tennis une fois et courrir trois fois. Elles sont belles, elles sont propres et bien rangées dans le placard.
    Si nous avons une maison et un jardin, c’est sur la demande express et un critère non négociable de mon mari. Un promenade le long du canal et le parc pour enfants non loin me suffisent. Sauf la mer, j’ai un grand besoin de sentir cet espace de liberté, d’entendre les vagues, de sentir l’odeur d’algues et de sel.
    J’habite en Bretagne et pourtant pas de visite de la mer encore pour le moment, nous avons privilégié les familles. C’était prévu pour ce week-end, mais il pleut !

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  3. Pour moi c’est le contraire, j’ai viscéralement besoin d’être au milieu de la nature et j’étouffe en ville. Mon mari est pareil, alors le choix d’habiter à la campagne, dans une maison avec un grand jardin a été naturel. Pour autant, je ne pourrais pas habiter dans un coin perdu, il me faut quand même une « grande » ville à moins de 30min de ma maison ! Parce que si je ne peux pas vivre en ville, j’adore y faire du shopping et m’y balader occasionnellement. Et j’avoue qu’en habitant au milieu des montagnes, avec des parents à moins de 30min de la Méditerranée et des beaux-parents au bord de la mer des Caraïbes, je suis comblée !

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  4. Moi j’aime la ville ET la nature ! Du coup je n’ai jamais autant apprécié mon quartier que pendant les trois derniers mois ! Les longues balades dans le parc et le bois ont rythmé notre confinement et c’était bien agréable. Mais j’avoue que même ça ne vaut pas l’air de la mer !
    J’espère que vous pourrez faire le plein d’air frais bientôt 😘

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  5. Tout l’inverse de toi, je ne suis pas du tout citadine! Et notre déménagement à la campagne en 2017 a été une décision évidente. Je travaille en ville mais le shopping ne me manque même pas par exemple. Par contre, j’ai vraiment hâte de revoir la mer maintenant qu’il n’y a plus cette barrière de 100 km. Et on y va demain!! Bon sous la pluie semble t’il mais tant pis .

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  6. Ici je bénis nos sorties hebdo en pleine montagne le weekend, une bouffée d’air avant une nouvelle semaine en apnée… même si aujourd’hui j’ai besoin de plus, d’évasion, de changement d’air, et ce au-delà d’une journée…
    Nous qui avons la bougeotte nous n’avons pas quitté notre cocon depuis le mois de novembre (nos escapades d’avril et de mai ont été annulées) et je commence vraiment à le sentir moralement…

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  7. Même en habitant à la campagne, je ressens ce besoin d’évasion … le pire, ce fut le week-end de la Pentecôte, nous devions initialement (c’est a dire AVANT le covid19) nous échappé pour une virée en famille sur la piste des corsaires, oh pas loin, 120 km max, bref, on s’est retrouvé coincé chez nous, un week-end de plus, 12 week-end sans bouger, 4 événements annulés 😱 … ce week-end, pour la première fois, nous allons rouler quelques km pour rejoindre mes beaux parents mais il nous faudra encore attendre une semaine de plus pour quitter le département 😓 … Les garçons réclament sans cesse « mais quand est-ce qu’on va loin? » 😕

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