Avec bébé, Je couve, Je me questionne

Mon bébé koala

20191104_1113433538649375888203976.jpgD’ici quelques jours, Poussinet va avoir deux mois. Deux mois de câlins et de tétées, mais surtout, deux mois de siestes dans les bras. On peut compter sur les doigts d’une main ses temps de repos seul dans son petit lit.

Je dois me rendre à l’évidence, je crois que cette fois-ci, j’ai un bébé koala.

Et c’est tout nouveau, pour moi !

Ses grandes soeurs ne m’ont pas du tout habituée à ce rôle de maman kangourou (oui, ne cherchez pas la logique, bébé koala et maman kangourou, ça me plaît, c’est tout ! 😉 ). Dès leurs premiers jours de vie, elles acceptaient de dormir à nos côtés dans leur petit berceau, de jour comme de nuit, pour des durées de plusieurs heures.

Ça n’empêche pas que pour elles aussi, nous avons connu de longues heures de bercement, notamment en soirée, au moment des pleurs de décharge. Mais globalement, en journée, Poupette et Nymphette étaient des bébés relativement sereines en mode loir apaisé, et leurs longues siestes en journée me permettaient d’être suffisamment en forme pour assurer au moment des réveils nocturnes.

Cette fois-ci, ce n’est pas la même histoire. Poussinet est le genre de bébé avec radar intégré : si je daigne le poser 10 secondes, la sirène se déclenche et il se met à hurler comme si c’était la fin du monde. Il se met dans tous ses états, devient tout rouge et hoquète douloureusement jusqu’à ce que sa super héroïne de mère vienne le sauver de cet outrage d’avoir été abandonné quelques instants.

Je vous laisse imaginer mes journées, avec ce petit koala greffé à moi…. C’est d’ailleurs avec un bébé ronflant tranquillement sur moi que je rédige cet article.

Du coup, évidemment, l’écharpe est ma meilleure amie du moment, surtout le soir lorsque j’ai deux aînées à nourrir, laver, écouter et câliner.

Comme toute mère démunie frappée par la fatigue, j’ai essayé moult stratégies pour poser ce petit bébé et récupérer mon corps au moins en dehors des tétées :

  • on l’a posé dans le cocoonababy qui avait si bien fonctionné avec Nymphette : fail !
  • j’ai tenté le berceau à roulettes qui faisait instantanément lâcher prise à Poupette : refail !
  • les tours de poussette, si efficace pour la grande : pseudo-fail. Ca marche le temps de la balade, mais dès qu’on passe la porte du garage et que le mouvement s’arrête quelques secondes, le temps de donner un tour de clés et de retirer mes chaussures, l’alarme se déclenche et il faut prendre au plus vite ce petit dans les bras, sous peine de perdre un tympan.
  • j’ai même tenté l’emmaillotage, tuto lmdm à l’appui : rerefail !

Pour la nuit, j’étais vraiment embêtée. Certes, le co-dodo est magique et apaise presque immédiatement Poussinet, mais de mon côté je suis stressée, mon sommeil reste en mode hyper vigilance et mon dos tout crispé finit par crier grâce au bout de quelques heures. Heureusement, depuis quelques semaines, Poussinet accepte de dormir dans une petite nacelle qui le rassure en lui permettant de se sentir contenu, notamment au niveau de la tête et des bras. Mais bon, cette option ne marche qu’après l’avoir endormi au bras ou au sein pendant plusieurs dizaines de minutes, lorsqu’il entre en phase de sommeil profond.

En voyant le comportement de Poussinet si différent de celui de ses soeurs, je réalise pleinement que notre impact en tant que parent est relativement limité, et qu’au final, c’est surtout la personnalité du nouveau-né qui prédomine. J’ai beau me comporter exactement comme avec ses aînées, je vois bien que ce bébé-là a des besoins de contact et de réassurance bien plus prononcés que ses soeurs.

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Heureusement ce n’est pas mon premier bébé : je sais que non seulement je n’y suis pour rien, mais aussi que tout ça finit par passer. D’ailleurs, depuis sa naissance, on a déjà pu voir quelques améliorations : si j’ose l’abandonner sur son tapis d’éveil mais que je lui envoie l’une de ses soeurs pour l’occuper, il accepte de retarder de quelques minutes l’alarme. J’arrive également enfin à manger à la table de la cuisine à la condition de le bercer en continu du bout de l’orteil dans son petit transat.

Et toute mère en congé maternité sait combien ces petits progrès apportent du baume au coeur ! De quoi tenir encore plusieurs semaines à se rythme fou !

De mon côté, je ne suis pas non plus la même mère, et je me sens mieux armée pour avoir la patience d’attendre que mon bébé apprenne à se détacher de moi. Le long congé devant moi me permet d’être plus sereine pour accepter ces apprentissages.

Mais bon, j’avoue que je ne serais pas contre une jolie petite sieste en solo pour mon petit bout, même courte, le temps de prendre une douche bien chaude !

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Et chez vous, les bébés sont plutôt des petits koalas comme Poussinet ou vous avez la chance d’avoir la version loir comme Poupette et Nymphette ? Et c’est quoi vos stratégies de survie ?

18 réflexions au sujet de “Mon bébé koala”

  1. Moi j’en suis au deuxième exemplaire de bébé koala, team reflux +++. Je te confirme que pour le premier on se lamente « mais qu’est-ce que je fais de mal ?!! » et puis petit à petit ça passe. Le problème de ces bébés là c’est qu’on est partagé entre l’envie qu’ils grandissent vite et celle de profiter de ces moments si éphémères… bon courage à toi.

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  2. Je suis contente que tu soulignes le fait que chaque enfant est différent et a des besoins différents. Quand on a un bébé koala la mère en prend toujours plein la gueule, c’est ça faute, elle est trop fusionnelle etc. Ma fille était un peu comme ça et j’ai craqué, j’ai tenté la tétine, qui a assez bien marché, mais avec l’allaitement tout ça je sais que ça peut poser des problèmes. Nous avons fini complètement l’allaitement un peu après ses 4 mois. Et finalement elle n’a jamais vraiment été très tétine. Et elle reste très collée à ses parents, encore à 15 mois ! Tout l’inverse de son frère qui serait capable de partir avec n’importe quel inconnu croisé dans la rue.

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    1. Oh oui, en effet, je n’ose pas imaginer mon état si mon bébé koala avait été mon aînée : je crois que j’aurais été complètement perdue, déstabilisée et j’aurais rapidement perdu la toute petite confiance en moi que j’avais à sa naissance !
      Oui, la tétine peut être une solution, mais en effet, j’évite (j’avoue, on a craqué deux ou trois fois le week-end dernier….) notamment à cause de la mise en place de l’allaitement. Peut-être qu’à terme ce sera la meilleure option pour lui, d’avoir une tétine, on verra !

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      1. Elle avait deux mois quand on a commencé la tétine. Mais on avait aussi commencé à lui donner des bibs de lait maternel, quand je devais m’absenter… Et l’allaitement fonctionnait quand même bien. Mais encore une fois, ça dépend des bébés. Sinon, il va peut-être trouver son pouce ? Nous elle l’a sucé un peu et puis plus. Le grand frère suce encore son pouce à deux ans et demi mais elle n’a ni tétine ni pouce ! Bon courage !!

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  3. Je te souhaite bon courage et patience, il va finir par s’apaiser.
    J’ai été une maman complètement démunie qui a accuillie son premier enfant. Ma grande faisait partie de ses enfants qu’on ne peut pas poser. Le premier mois avec mon mari nous n’avons dormi que par intermittence et chacun notre tour. Et puis le deuxième mois nous avons pu la poser quelques heures la nuit et puis petit à petit dans la journée aussi et puis elle a fini par s’endormir toute seule. J’avoue avoir beaucoup douté et comme toutes jeunes mamans j’ai pris toutes les réflexions que l’on m’a faite, en pleine face. Elles m’ont fait mal, elles ont remis en question mon rôle de mère et ma confiance en moi (qui n’était déjà pas bien grande). Mais j’ai tenu, j’ai porté, porté, caliné et encore caliné, et puis peit à petit elle a aimé être plus indépendante de moi. L’écharpe a été ma meilleure amie.
    J’ai été tout aussi démunie à la naissance de ma deuxième, car elle dormait, toute seule, de jour comme de nuit. Je n’avais pas été habitué et ça m’a fait tout drôle. Il y avait bien les pleurs du soir, mais rien de comparable à la grande soeur.
    Chaque enfant a des besoins différents, pas toujours facile de s’adapter ou de comprendre, mais on y arrive.

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  4. Esther était comme ça en journée. La nuit, je pouvais la poser dans son lit et on la récupérait dans le notre en fin de nuit vers 4-5h du matin (après les têtées de nuit, j’arrivais généralement à la reposer dans son lit). La journée, c’était soit les bras, soit l’écharpe. Elle a fait la sièste dans l’écharpe jusqu’à 15-16 mois. Une fois endormie, je pouvais m’asseoir avec elle dans l’écharpe et bouquiner ou tricoter ou faire qqch d’autre.
    Depuis, à la maison, elle fait la sièste dans notre lit mais se réveille au bout de 3/4h-1h. Si qqn est à côté d’elle, elle se rendort mais pas si elle est seule. Donc le week-end, on en profite pour soit faire la sièste aussi, soit bouquiner au lit pendant qu’elle dort. A la crèche, ils font la sièste tous dans la même pièce donc ça lui suffit.
    Cela reste une enfant qui a besoin de contact. Longtemps, elle n’avait pas de doudou (elle dort désormais avec un poupon), il lui fallait un contact humain. Elle a encore besoin d’un de nous pour s’endormir. Et comme j’ai eu d’énormes problèmes d’endormissement enfant, et ce pendant vraiment trés longtemps, c’est un sujet sur lequel je suis trés « laxiste ». Je refuse que mes enfants aient les mêmes souvenirs d’enfant que moi. Si mon enfant a besoin d’une présence pour s’endormir, même si j’aimerais que le rituel du coucher soit parfois moins long, je l’accompagne jusqu’á ce qu’il n’en ait plus besoin. Je sais que ça finit par passer en grandissant. Mon aîné a 14 ans et il a fini par apprendre à s’endormir seul. D’où l’intérêt d’être maman du 2e (ou 3e), on sait que tout finit par passer!!
    Désolée du pavé, c’est un sujet qui me touche beaucoup.

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  5. Goyave était franchement un bébé koala et à plus de 3 ans, elle a encore fréquemment besoin de nous pour s’endormir. Kiwi a toujours été un petit loir. Litchi est plutôt facile à poser en journée même si j’apprécie et lui aussi, de le garder sur moi pour la sieste de temps en temps. La nuit, ça dépend mais souvent le mode koala s’active en fin de nuit. Un entre deux en quelque sorte pour mon troisième bébé.

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  6. Axel est très collé aussi, je ne sais pas si c’est « à cause » de l’allaitement mais il a toujours ce besoin d’être dans nos (mes) bras. Même à presque 9 mois, il s’endort toujours au sein (il peut d’ailleurs rester des heures le nez contre mon sein mais se réveiller au bout de 2 minutes quand je le pose…). Pour Apolline les choses ont été différentes, on l’a laissée pleurer, je ne l’ai pas allaitée, elle a été à la crèche plus tôt… Mais je me souviens de gros câlins dans le canapé qui finissaient en siestes…
    Une astuce qui marche pour Axel, quand je le pose dans son lit (en dehors de le mettre dans le cocoona baby qui le maintenait bien quand il était plus petit), c’est de mettre une bouillotte à sa place avant de le poser pour qu’il n’y ait pas trop de différence de température. Et un tee-shirt avec mon odeur (qu’il tétouille à la crèche).

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  7. Tess a toujours été un bébé assez indépendante et loir. Je crois que si un jour j’ai un deuxième qui s’apparenterait plus à un koala, le choc risque d’être terrible! Mais bon, on finit par s’habituer à tout, même avec la fatigue et je pense qu’on est un peu plus zen après un premier bébé 🙂
    Je te souhaite bientôt une bonne sieste synonyme de douche ou tout autre plaisir personnel 😉

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  8. J’essaie de me rappeler, mais les détails s’effacent de ma mémoire …
    FeuFollet était un bébé tonique et agité, mais le pire, c’était le soir et la nuit, pendant 6 mois, ce n’est pas qu’il nous reveillait, c’est qu’il ne dormait pas 😥
    LutinCoquin, quasiment l’inverse, un bébé koala la journée, mais il a très vite dormi la nuit, ce qui m’a longtemps fait douter de son RGO.
    PetitPrince, le bébé modèle la journée qui a très tôt fait des siestes régulières dans son cosy … par contre, la nuit, après une bonne première plage, ça dérapait, réveil toute les 2h 😣
    Bon courage en tout cas, trois enfants ça demande une sacrée organisation 💪

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  9. Je suis une maman toute nouvelle, et Je viens de voir votre article. Je suis également une maman Koala et mon dieu que ça fait du bien de voir que je ne suis pas seule! Car avec toutes les remarques de tout le monde en permanence j’ai bien cru que le problème venait de moi!
    Entre les « tu l’as habitué aux bras » ou les « laisse le pleurer » je n’en peux plus.
    J’aimerai savoir si ça va mieux de votre côté et si oui, avez vous des conseils à me donner ?
    J’ai tout essayé: emmaillotage/mettre un vêtement avec mon odeur dans le couffin/bruits blancs etc et rien ne fonctionne …
    Merci à l’écharpe d’exister !
    Belle continuation !!

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    1. Oh je suis navrée de lire ça : c’est tellement difficile, surtout quand c’est le premier enfant ! On se remet en question, on cherche des solutions, on doute, alors que parfois, souvent, seul le temps permet d’avancer.
      De mon côté, oui, les choses vont nettement mieux, notamment en journée : maintenant mon bébé koala fait 2 siestes par jour, systématiquement dans son lit, et elles peuvent durer entre 1h et 2h30. Par contre, la nuit il est toujours autant en demande et, pour l’instant, pour la santé mentale et physique de toute la famille, nous avons renoncé à nous battre et nous fonctionnons en cododo, ce qui nous permet de tenir.
      Quant aux conseils, je ne saurais vraiment pas quoi dire : cela dépend évidemment de l’enfant, mais aussi des choix des parents, de l’environnement professionnel (par rapport à la fatigue à gérer) ou encore des conditions de vie dans la maison. Par exemple, nous on a énormément de mal à laisser pleurer nos bébés. Nous nous sommes un peu forcés depuis qu’il a 10 mois pour lui apprendre à dormir dans son lit à la sieste, avec un succès mitigé mais tout de même des progrès. Par contre, la nuit, nous ne nous sentons pas cette force, et nous sommes obligés de prendre en compte le fait que ses sœurs dorment juste à côté et seraient clairement gênées si on laissait leur frère hurler au milieu de la nuit.
      La seule chose que je peux te conseiller, c’est de n’écouter que les conseils qui te font du bien ❤
      J’espère aussi que le papa te soutient : c’est vraiment une période difficile, mais je te le promets, cette période a une fin. Courage ! 💪🏼

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