Education, Je me questionne

Mes premiers pas de maman de trois

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Voilà maintenant un peu plus d’un mois que je suis l’heureuse maman d’une jolie fratrie de trois. Je ne m’étais jamais réellement projetée dans ce rôle de mère de famille nombreuse : la décision d’agrandir encore la famille après la naissance de Nymphette nous a tous les deux un peu pris par surprise, mais cette envie étant forte et bien présente pour Mister F. comme pour moi, on s’est rapidement lancé dans l’aventure.

Contrairement à notre décision de devenir parents pour la première fois, nous n’avons pas réfléchi longtemps. Et avec déjà deux petites tornades à la maison, je n’ai finalement pas eu beaucoup de temps pendant cette grossesse pour imaginer et rêver ma vie future.

Avec quelques semaines de recul à mon actif, je peux maintenant essayer de faire le point sur ce qui est plus facile et sur ce qui l’est moins !

Avec trois enfants….

On a moins de temps

Oui, ça paraît évidemment, mais ça m’a réellement frappée les premières semaines. Au premier enfant, on est dépassé, on n’a le temps de rien, et réussir à prendre une douche avant midi relève déjà de l’exploit.

Au deuxième enfant, on s’y attend, on anticipe. Et finalement, j’avais trouvé l’arrivée de Nymphette dans notre foyer relativement facile. Il faut dire qu’avec ses longues siestes en journée, j’avais largement le temps de passer des moments de qualité avec Poupette.

Au troisième enfant, même si on est sur les starting blocks, le moindre grain de sable dans la machine peut faire dérailler la belle organisation qu’on s’était imaginée. Concrètement chez nous, Poupette et Nymphette ont encore des besoins différents, et là où une conservation au calme sur le chemin du retour de l’école va suffire à mon aînée pour se sentir écoutée et considérée, Nymphette aura besoin d’une attention plus spécifique, le temps de lui lire une histoire ou de faire un petit jeu avec elle. Et ce temps de qualité, j’ai plus de mal à le lui donner. Du coup, j’ai l’impression que c’est elle qui pâtit le plus de ce nouvel équilibre familial. Cela vient peut-être également de sa personnalité : elle est plus discrète, mais aussi bien souvent plus autonome que sa grande sœur dans ses jeux et ses activités. Et puis, il faut dire que son koala de petit frère n’aide pas beaucoup !

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On est plus fatigué

Au premier enfant, on découvre la vraie Fatigue. Celle avec un grand F, celle qui te fait dire que tu ne savais pas ce que c’était que d’être épuisé avant, celle qui s’installe sur la durée et qui te serine en boucle dans un coin de la tête que jamais tu ne t’en sortiras.

Mais en fait si, et en plus, tu recommences.

Au deuxième enfant, tu redécouvres cette fatigue momentanément oubliée, mais tu ruses pour essayer de survivre malgré tout, le temps qu’elle aille voir ailleurs de nouveaux jeunes parents. Du coup, chez nous, c’était Mister F. qui était de corvée crèche matin et soir, histoire de me laisser le temps de récupérer au lit avec ma Nymphette aux siestes de compèt.

Au troisième enfant, alors que tu réalises avec effroi que tu t’es encore laissée convaincre par ta mémoire défaillante, les ruses sont moins faciles à mettre en œuvre. Avec Poupette à l’école et Mister F. qui n’a rien trouvé de mieux que d’avoir une promotion juste avant la naissance de Poussinet, c’est moi qui me retrouve à gérer les trajets école-crèche matin et soir. Et avec les horaires peu flexibles de l’école, j’ai moins facilement la possibilité de profiter de ces siestes de fin de journée qui sont si réparatrices pour moi.

Je trouve aussi que la gestion de la maisonnée est plus compliquée qu’elle ne l’était à l’arrivée de Nymphette : prévoir des repas qui conviennent à mes deux filles aux goûts si différents, gérer leur linge, forcément en double….

On est moins stressé

Au premier enfant, c’est l’inconnu. On se prend de plein fouet les pleurs du soir, les nuits hachées qui semblent ne jamais devoir finir, les questionnements pseudo-philosophiques sur la pertinence d’un 5ème biberon avant le coucher du soir, nan mais parce que normalement c’est 4 par jour, ça risque pas de complètement la dérégler si on en rajoute, nan mais sérieux, on fait quoi, on appelle qui pour savoir ?!

Au deuxième enfant, on est déjà plus relax et on sait que même si c’est pas aussi fluide que dans les livres, en général, les périodes galères finissent par passer. On sait aussi qu’on peut se retrouver au fond du trou, mais que deux semaines après, la donne peut avoir complètement changé (f…ing poussées dentaires !).

Par contre, on découvre les points de comparaison, en se basant sur le développement de l’aîné. Cette comparaison qui m’avait tant alertée, pendant la première année de vie de Nymphette et qui, aujourd’hui encore, teinte ces souvenirs d’un sentiment de malaise et d’angoisse….

Au troisième enfant, on réalise que chaque enfant ne passe pas forcément par les mêmes étapes, et que les durées d’apprentissage peuvent varier. Pour l’instant, ce constat me permet d’être beaucoup moins stressée avec Poussinet que je ne l’étais pour ses deux aînées. Je vois bien que ses nuits sont moins apaisées que celles de ses soeurs au même âge, mais je sais que moi je suis une maman bien plus robuste qu’à l’époque et que je suis prête à attendre que ça finisse par passer.

Parce que je sais, et doublement maintenant, que tout finit par passer.

On est moins pressé

Au premier enfant, chaque étape semble être un pas de géant : le premier sourire, la première roulade sur le tapis d’éveil, les premiers pas, les premiers mots. Et pour Poupette, j’attendais comme une délivrance chaque étape qui l’éloignait de cette phase du tout-petit bébé, si angoissante et épuisante pour moi.

Au deuxième enfant, les étapes marquantes ne sont pas les mêmes : on guette le premier fou rire entre soeurs, les premiers jeux partagés, les premiers signes d’une complicité naissante.

Au troisième enfant, et d’autant plus lorsque cet enfant a toutes les chances d’être le petit dernier de la fratrie, on savoure pleinement chaque étape. J’ai l’impression qu’il m’a fallu trois enfants pour enfin apprendre à profiter de mon tout-petit.

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On sait ce qu’on veut

Et ce qu’on ne veut pas ! Et pour moi, c’est la différence majeure !

Au premier enfant, j’étais complètement perdue, avide de conseils, prête à écouter la pédiatre, la directrice de la crèche, nos parents et nos familles, les copains, n’importe qui, du moment que je tombais sur une oreille attentive et une pseudo-solution à mes interrogations du moment.

Au deuxième enfant, j’étais déjà plus critique et j’avais commencé à prendre de la distance avec les donneurs de leçons, à ne partager que ce que je souhaitais et à choisir mes interlocuteurs plus soigneusement.

Au troisième enfant, autant vous dire que les filtres fonctionnement pleinement ! J’ai réussi à m’entourer en amont de la naissance par des professionnels en qui j’ai toute confiance, et pour le reste, je ne suis que mes envies ! Je suis plus sûre de moi, j’ose faire les choses comme je le sens. Je me donne enfin la permission d’être la mère que je veux. Et pour l’instant, Mister F. me soutient pleinement.

Mais comme il y a beaucoup à dire sur ce dernier point et que cet article de reprise est déjà bien trop long, j’y reviendrais une prochaine fois !


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Et pour vous, quelles sont les principales différences que vous avez vécues avec l’arrivée du deuxième ou du troisième enfant ? Et est-ce qu’au-delà on change encore ?

40 réflexions au sujet de “Mes premiers pas de maman de trois”

  1. Aaaaah je l’ai attendu cet article !! Et je ne suis pas déçue !! Et j’attends le suivant avec impatience, la thématique étant tout autant passionnante !! De toute façon tu pourras parler autant que tu veux de ta fratrie de 3 et de tout ce qui tourne autour, j’en serai toujours ravie, tellement cette envie de 3ème me tenaille de plus en plus et m’angoisse à la fois !

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    1. Oh la la, merci de ce bel enthousiasme !! Ce n’est pas évident de trouver le temps de rédiger aussi souvent que je le voudrais, mais je te promets de continuer à essayer 😉
      En tout cas, ce n’est pas moi qui vais te raisonner : vivent les petits troisièmes ! ❤

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  2. Pour commencer, félicitations pour ce joli poupon !! Ma mémoire n’est pas encore trop défaillante et la fartigue toujours bien présente malgré des nuits complètes depuis un moment (pourvu que ça dure…) et pourtant quand je te lis je me dis et pourquoi pas… On a un peu l’impression qu’au troisième on est rodé ! Comme tu le dis, le simple fait de savoir ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas doit être tellement agréable !
    Plein de bonnes choses en tout cas pour vous cinq !

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    1. Ahah ! Merci !
      Et oui, en effet, j’ai l’impression que c’est plus facile, même si paradoxalement ce bébé-là n’est pas le plus facile des trois. Mais savoir ce que l’on veut et ce dont on est capable, ça change vraiment tout 🙂

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  3. Je suis très contente de te lire ici. Encore félicitations pour ce Poussinet !
    Je te sens sereine et bien dans ton rôle de maman, l’expérience sans doute. Très contente de lire cet article.
    Je dis toujours, ma 1ère ma faite mère et ce n’était pas facile, ma 2e m’a réconcilié avec la maternité. Et si 3e il y a un jour, peut être me donnera-t-il de la sérénité.

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    1. Oh tes mots sont très beaux et je m’y retrouve beaucoup…. Le plus fou, c’est que même en grandissant, j’ai l’impression que mes deux aînées gardent ce rôle auprès de moi : est-ce que c’est le cas pour toi aussi ?

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  4. Je suis contente de te lire ! Encore félicitations :-)) Ici l’arrivée du premier a bien sûr chamboulé nos vies, mais pas tellement en fait. Mais avec le deuxième enfant, quand le premier n’avait même pas 15 mois… là c’était un challenge, et la fatigue, je ne t’en parle pas, et le fait qu’ils soient (encore un peu aujourd’hui d’ailleurs) si dépendants de nous, si demandeurs, et l’impossibilité de passer du temps de qualité avec eux autant qu’on le souhaiterait. Mais je crois qu’ils sont heureux. Donc là je pense qu’en tant que parents on est blindés, on est renforcés et prêts à toutes les difficultés, en attendant que le troisième veuille bien arriver ! Et nous avons la « chance » de ne pas avoir la famille à côté, donc on est soumis à très peu de conseils non sollicités. On fait comme on veut et comme on le sent, et ça c’est une chance, même si cela a aussi des inconvénients.

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    1. Nos parcours de maman débutante sont un peu différents : moi c’est vraiment la naissance de la première qui a été le plus difficile à vivre sur la durée. Après, mes filles ont bien plus d’écart que tes enfants, et je pense que ça joue beaucoup dans le niveau de fatigue des parents les premières années.
      J’espère que lorsque votre petit 3ème arrivera, il se coulera doucement dans la famille sans trop vous chambouler ! ❤
      Quant au fait de ne pas avoir la famille à côté, effectivement, il y a des avantages, mais clairement, aux débuts de vie chaotiques de Poussinet, j'aurais été incapable de faire sans eux !

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      1. Ah mais c’est clair, heureusement que tu avais des proches sur qui compter ! Oui nous c’était un peu difficile avec notre fille mais pas insurmontable non plus, donc on s’en est sorti ! On croise les doigts pour que le troisième (peut-être bientôt… affaire à suivre !) ne soit pas trop « compliqué » à gérer…

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  5. Tu penses bien que je suis ravie d’avoir ce premier retour! Pour ma part, mes filles seront plus grandes que les tiennes lors de l’arrivée de n°3 et j’imagine – car on ne peut jamais prévoir! – que ça changera beaucoup la donne. Parce qu’elles sont plus autonomes, plus aptes à exprimer leurs besoins précisément ; parce que je leur donne plus de confiance, aussi! Malgré tout l’arrivée d’un enfant, dans toutes les combinaisons possibles, est un chamboulement donc je m’attends à perdre pieds – mais comme tu le dis, en sachant désormais que tout passe. C’est une force immense je crois, alors je compte fort là dessus!

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    1. Oui, je pense que ça peut te donner un petit aperçu, mais à mon avis tes filles s’adapteront encore plus facilement que les miennes ! 🙂
      A cet âge-là, quelques années de plus font toute la différence en termes de maturité affective et émotive.

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  6. Félicitations et beaucoup de bonheur à votre grande famille de 5 !
    Je lis toujours ce blog avec beaucoup de plaisir même si je commente très rarement, les billets sont bien écrits, sincères et j’aime beaucoup les thématiques qui me parlent (forcément je suis aussi une working maman de bientôt 3 enfants entre 2014 et Décembre 2019 ! et je crois que j’ai découvert le podcast Change ma vie sur ce blog). Alors : merci et plein de bonnes choses à vous.

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    1. Oh quel bonheur de découvrir une lectrice sous-marine ! Surtout avec tant de points communs !
      Merci pour tous ces compliments : je suis vraiment ravie que mes billets te plaisent 🙂
      Ah et Change ma ie, c’est top, n’est-ce pas ?
      J’imagine que tu es à présent en congé maternité, alors profite bien de la fin de cette 3ème grossesse !

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  7. Félicitations pour ce poussinet et bienvenue à votre petit bout de chou. Je vous souhaite pleins de bonheur à tous les 5 ! On te sent très sereine et épanouie dans ce nouveau rôle de maman de 3. Je suis ravie d’avoir ton retour qui tombe à pic étant actuellement enceinte du 3e. Mes inquiétudes portent surtout sur le deuxième qui comme ta Nymphette a encore beaucoup besoin de ma présence et est très demandeur, il a d’ailleurs du mal à laisser la place à son grand frère qui lui aussi à encore besoin d’attention, de calin et de jeux partagés mais j’appréhende également la gestion du quotidien, l’organisation et le coucher. Tout un nouveau challenge et rythme a trouver.

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    1. Oh oui, nos situations sont très similaires, en effet ! Quel âge ont tes aînés ? Est-ce que le papa pourra être bien présent les premiers temps après la naissance ?
      En tout cas, ce n’est certes pas facile de trouver du temps de qualité pour trois enfants en bas âge, mais petit à petit chacun trouve sa place et le nouvel équilibre se met en place.

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  8. Merci neaucoup pour ce texte il est très juste en tout cas, pour moi, maman de deux avec 17 mois d’écart, je m’y suis beaucoup retrouvée, même si je pense que nous n’aurons pas le courage et l’énergie de se lancer dans un 3ème !

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  9. C’est super intéressant de voir ce que tu as ressenti à chaque fois. Moi qui attend donc comme tu le sais le deuxième, c’est déjà une véritable interrogation, à savoir comment je vais prendre les choses. Même si j’ai peur, je compte bien me (nous) donner le temps de prendre un nouveau rythme. en tout cas tu es magnifique et avec une bien belle famille

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  10. Quelle jolie famille vous faites ! Cet article tombe à pic , figures toi qu’avec un garçon né en 2013 et une fille en 2014 ( 21 mois d’écart ) , et alors que mon mari était catégorique… nous allons lancer les essais bébés 3! Hâte de lire la suite de vos aventures ,et toutes mes félicitations pour ce joli baby !

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  11. Contrairement aux copines je trouve ça toujours aussi fou trois enfants, et complètement au dessus de ma ligue ! (mais bon ma dépression prénatale doit y être pour beaucoup, je sais que je ne veux plus de ça c’est certain)
    Mais ça fait plaisir de te savoir si épanouie dans ce rôle, on sent vraiment que tu étais programmée pour ta famille nombreuse. Beaucoup de bonheur à ta tribu 😘

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    1. Oh non, tu fais une dépression prénatale ? Tu en avais déjà fait une pour Chocogrenouille ? Ca doit être extrêmement difficile à vivre, je suis vraiment navrée de lire ça, et surtout, j’espère que ça va aller mieux dans les mois qui viennent…. ❤
      En tout cas, toi tu joues dans la ligue des enfants rapprochés, et c'est pas forcément plus évident 😉

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  12. Comme toi, je pense qu’au troisième on sait ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas. Et aussi qu’on revoit ses priorités. Je lâche prise sur le ménage mais je profite de les regarder grandir et de les voir s’épanouir dans cette fratrie de 3.

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    1. Oh mais chez moi, le ménage a été oublié depuis la naissance de l’aînée ! 😉
      Tu as bien raison, c’est clair qu’il faut gérer ses priorités avec encore plus de soin qu’auparavant. Ici, on se concentre sur un temps de qualité par enfant par jour, même s’il est très court et sur manger sainement, ce qui demande déjà plus de temps (courses adaptées, cuisiner le soir ou le week-end, etc).

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  13. Ce sont aussi les impressions que j’ai eu, surtout pour ma cadette. Tout me semblait si simple et facile alors que mon aîné était aussi un bébé facile à vivre… mais pour lui, j’étais une maman inexpérimentée et très stressée.

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  14. J’adore !! Mon cœur me crie de foncer, a chaque fois que je vois une fratrie de 3… mais ma raison me dit « non non non » et mon mari aussi lol ça compte aussi un peu ! Je crois qu’on angoisse un peu du changement et on a surtout peur de bouleverser l’équilibre que l’on s’est trouvé à 4… Alors on verra bien, l’avenir nous le dira… Felicitations à vous et plein de bonheur dans votre nouvelle vie à 5 !

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