Je me questionne, Maman travaille, Mum of two

Mes 5 petits mais précieux %

20180602_131330.jpgVoilà une thématique déjà vue et revue sur la blogosphère parentale. On ne compte plus les articles sur la conciliation entre vie professionnelle et vie de maman. Probablement que la plupart des jeunes mamans qui me lisent ont déjà réfléchi à ce sujet, et fait un choix aussi simplement que naturellement.

Et pourtant, pour moi, ce choix a été très difficile. Et encore maintenant, j’ai du mal à réaliser que j’ai opté pour un temps partiel.

Vous le savez, j’aime mon travail. J’aime les défis qu’il m’apporte au quotidien, j’apprécie la variété que j’y trouve, les échanges et même les nombreux déplacements. Je ne sais pas si on peut parler d’un travail-passion étant donné mon domaine, mais toujours est-il que je suis fière de mon métier et que je suis heureuse d’aller au travail tous les matins.

J’ai fait de longues études pour y arriver et je n’ai jamais regretté mes choix professionnels. Et même depuis que je suis devenue maman, j’ai continué à apprécier d’avoir cette carrière si prenante en parallèle.

Pourtant, depuis l’entrée à l’école de Poupette, je trouve ce rythme éprouvant. Elle est bien plus épuisée par ses journées d’école encadrées de centre de loisirs matin et soir que par ses longues journées de crèche.

Et forcément, avec l’arrivée de Nymphette, les soirées et les week-ends sont également plus remplis, ce qui ne laisse pas suffisamment de temps pour que Poupette puisse recharger ses batteries avant de réattaquer la semaine. Et on ne parle pas de Mister F. et moi, hein…!

Bref, j’ai longuement réfléchi à cette situation vraiment éprouvante pour toute la famille, et je me suis décidée à réclamer un temps partiel. Cette décision a été très compliquée à prendre, pour plusieurs raisons.

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Pourquoi j’hésitais ?

La première raison qui me bloquais était la peur d’instaurer un déséquilibre dans notre vie familiale. Je me félicite au quotidien que nos filles puissent passer autant de temps avec leur père qu’avec moi. Je sais que c’est une grande chance que notre organisation professionnelle et familiale nous le permette, et je ne voulais pas créer un déséquilibre là où nous avions réussi à trouver un équilibre dans le temps de présence auprès de nos filles.

Dans le même ordre d’idée, j’avais peur de récupérer toutes ces tâches ingrates du quotidien : faire les courses, lancer les machines, étendre le linge, ranger la maison, faire le ménage. Toutes ces corvées que nous concentrons d’habitude sur le temps du week-end où nous pouvons, l’un comme l’autre participer.

Côté professionnel, deux aspects me rendaient frileuse : devoir absorber la surcharge de travail sur le reste de ma semaine au boulot, et voir ma carrière freinée par cette disponibilité demandée.

Évidemment, l’aspect financier était également un frein. Avec notre toute petite maison, nos projets d’agrandissement deviennent nécessaires, et nous aimerions pouvoir lancer des travaux dans les mois qui viennent. Pour l’instant, nos économies ne nous le permettent pas, et renoncer à un salaire temps plein veut dire voir s’éloigner le début des travaux.

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Ce qui m’a fait changer d’avis

En me renseignant plus précisément, j’ai découvert que mon entreprise permet d’ajuster les temps partiels à la carte. Ce qui veut dire que je peux demander une diminution exactement calée sur le temps que je veux passer avec mes filles.  Ça me permet de réduire mon temps de travail d’un pourcentage suffisamment faible pour que la différence de volume horaire ne soit pas trop pénalisante par rapport à ma charge de travail. D’ailleurs, mon chef m’a confirmé qu’à mon poste, ma charge resterait la même, que je sois à temps plein ou à temps partiel. Quant au coup de frein donné à ma carrière, je n’ai évidemment aucune assurance, mais j’ai réussi à me persuader que je ne regretterai pas plus tard….

J’ai donc pu opter pour un 95% annualisé : en période scolaire, j’ai un mercredi après-midi sur deux à passer librement avec mes filles, et en période de vacances, je travaille à 100%.

En ce qui concerne l’équilibre familial qui me tient tant à coeur, nous en avons longuement parlé, Mister F. et moi. Nous avons convenu qu’il prendrait également des jours off pour passer du temps avec nos filles, dans une proportion qu’on cherchera à rendre équivalente à celle que me donne mon temps partiel. Malheureusement, son employeur ne lui permet pas autant d’adaptabilité, et le passage à un temps partiel de 90% nous pénaliserait bien trop financièrement. Il posera donc des demi-jours de RTT en quinconce avec moi pour que Poupette ait chaque semaine son mercredi après-midi avec l’un de ses parents.

Un autre point décisif m’a permis de passer outre mes dernières réticences. Ces derniers mois, avec notre petite Nymphette malade à répétition, j’ai passé pas mal de temps à la maison. Même si ces journées n’étaient pas très reposantes, j’ai pu aller chercher Poupette à l’école bien plus tôt. J’ai tout de suite vu la différence dans son comportement : elle était plus apaisée, les repas se passaient mieux, les couchers étaient plus sereins puisqu’elle avait eu le temps de profiter de nous, de jouer avec sa soeur et de retrouver sa maison et ses activités au calme avant de devoir aller au lit.

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Et alors ?

Je travaille à présent à temps partiel depuis le début du mois de mai. J’ai encore peu de recul sur cette organisation, et même si je ne le regrette pas, j’ai pour l’instant l’impression de cumuler un peu trop de choses en trop peu de temps.

Les mercredis sont devenus des jours hyper stressants pour moi. Le matin, j’essaie d’arriver tôt au boulot pour avoir une véritable demi-journée et pouvoir lancer quelques actions. Mais je dois finalement quitter assez tôt : il n’est pas possible de laisser Poupette à la cantine si elle ne reste pas à l’école l’après-midi. Je dois donc être à 11h50 devant les grilles de l’école. Et les jours où je passe récupérer Nymphette à la crèche pour passer l’après-midi avec les deux filles, c’est encore plus la course.

Bien souvent, je n’ai pas réussi à préparer le repas de midi en avance, et comme je tiens absolument à coucher Poupette tôt pour sa sieste, je suis obligée de prévoir un petit crochet par le supermarché pour aller chercher un paquet de ravioles ou des Knacki. Oui, parce que le mercredi, on fait pas dans la nourriture bobo diététique, hein : on va au plus vite !

Une fois les filles couchées, j’ai quelques heures de tranquillité devant moi. Mais en mauvaise féministe bien programmée, ma charge mentale ne me laisse pas tranquille, et j’en profite pour finir de plier le linge propre tout en lançant une nouvelle machine, je préparer les légumes pour le reste de la semaine, etc etc….

Au final, quand les filles se réveillent, l’après-midi est déjà bien avancée. Avec les beaux jours, on en profite pour sortir au parc, avec un goûter dans le sac. Ou pour aller voir les copains qu’on n’arrive pas à croiser le week-end.

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Je finis la journée complètement essorée, vidée. Mais heureusement, je vois mes filles rire et jouer ensemble, dans une bonne humeur qui dure toute la soirée.

Alors voilà, ce n’est pas encore parfait, et je pense qu’il faut que j’apprenne à lâcher prise pour profiter pleinement de ce temps de pause avec mes filles, que j’accepte de moins remplir nos journées pour nous laisser le temps d’aller à notre rythme.

Mais malgré ces dernières imperfections, quand je vois le bénéfice de ces mercredis après-midi passés à la maison, je regrette que nous n’ayons pas mis cette organisation en place plus tôt.

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Et vous, vous avez adapté votre temps de travail pour profiter de vos enfants ? Vous en êtes satisfait ou il vous arrive de le regretter ?

En tout cas, promis, la prochaine fois je vous parlerai de toutes les choses que l’on fait, pendant nos mercredis jolis !

31 réflexions au sujet de “Mes 5 petits mais précieux %”

  1. C’est drôle, j’aurais les mêmes appréhensions et je suis cependant persuadée aussi que notre rythme de vie en serait facilité. Je vois tout à fait comment peut/doit se passer ton mercredi, c’est la même chose chez nous quand je prends un jour off. Au final j’ai toujours l’impression que ça devient un jour « je m’occupe de tout ce que je n’ai pas le temps de faire d’habitude »

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    1. Ça ne m’étonne pas du tout qu’on fonctionne pareil ! En tout cas, tu vois bien le genre de mes journées de repos 😉
      Mais, en effet, malgré tout, et au prix de grosses journées de stress pour moi, ça fonctionne mieux depuis que j’ai le temps de m’occuper de toutes choses que d’habitude on laisse traîner jusqu’au week-end !

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  2. Ici j’ai fait le choix de passer à 80 % à la naissance du deuxième enfant. j’avais de plus des horaires décalés (soir, w-e, je travaille dans le social) , et j’ai en même temps demandé un poste en horaires de journée mais avec moins de responsabilités du coup (et donc baisse de salaire…). Il n’y a pas de poste avec le niveau de responsabilité que j’avais avant en horaires de journée.
    Donc j’ai fait un « sacrifice » quand même pour la vie de famille. Je ne regrette pas du tout d’être à 80% (même si parfois les mercredis sont plus fatiguante que les autres jours 😉) mais je regrette de ne pas avoir pu garder un poste de niveau équivalent, c’est frustrant (car j’aime beaucoup mon travail aussi). Cependant j’ai des perpectives pour les années à venir, après ce n’est jamais facile de faire des choix.
    En tout cas je suis contente pour toi de ce temps que tu prends pour tes filles, tu vas prendre ton rythme, essaie de prendre aussi du temps pour toi pendant la sieste 😉 !

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    1. Oui, souvent les sacrifices à faire côté professionnel sont loin d’être négligeables : je trouve que c’est vraiment dur de sauter le pas !
      En tout cas, si tu peux avoir des perspectives pour les années à venir, c’est l’idéal ! Et en attendant, tu profites pleinement de tes deux petits ❤
      Bravo !

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  3. J’aime min job aussi tu le sais mais je rêve d’un 4/5 depuis bien avant la 🐸 !
    Pour le moment j’ai bien trop de boulot que la surcharge est difficilement envisageable mais si jamais l’occasion se présente je n’hésiterai pas une seconde. Tant pis si je ne deviens jamais je ne sais quoi…
    Je comprends tes hésitations (#feministe) mais la théorie et la pratique ne collent pas toujours malheureusement… Si tout le monde en profite c’est que c’était la bonne chose à faire 😉

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    1. Oh c’est vrai ? Je ne pensais pas ! Mais si pour toi la décision est claire, j’espère que tu arriveras à trouver un fonctionnement où elle est aussi réalisable : tu as des perspectives pour les années à venir ? La surcharge va s’alléger un peu ?
      En tout cas, j’espère que tu pourras profiter de ton adorable petite chocogrenouille comme tu le souhaites ❤

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  4. Ici j’ai la chance d’avoir tous mes mercredis… pour moi ! Les deux petits à la crèche, le grand en rééducation, je souffle. Je fais aussi lessives et autres courses. Mais je prends du temps pour faire la sieste, bouquiner ou regarder un film. Et j’adore ! Clairement, ça me permet d’être plus disponible le reste de la semaine.

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  5. Je ne voulais absolument pas reprendre le boulot,car contrairement à toi mon travail est purement « alimentaire » et je me passionne bien plus à élever ma puce. Mais la sociéte ne nous laisse pas le choix. J’ai donc repris au mois de mai à mi temps: je termine mes journées à midi, et passe l’après midi avec ma fille. Son papa a pu faire en sorte de commencer à 13h, ainsi pas besoin de nounou. On fonctionne comme ça jusqu’a son entrée en crèche en septembre, et je passerais a 80%. C’est mieux que rien comme on dit 😊

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    1. Oh mais que c’est chouette, ce mode de fonctionnement avec papa puis maman ! Bravo à vous deux, quelle richesse pour votre petite fille !
      Et ce n’est pas trop difficile de trouver du temps pour votre couple, du coup ?

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  6. Le travail que j’avais retrouvé récement était purement alimentaire (j’ai toujours espoir de trouver quelque chose qui correspond à mes longues études ou alors de faire une réorientation professionnelle quand les filles seront à l’école), alors quand j’ai su que je ne pourrais pas prendre le congé parental de 6 mois que j’avais demandé (l’histoire est vraiment très moche), j’ai démissionné.
    Mes journée avec les filles sont très remplies, parfois trop, mais je ne pouvais pas laisser mon tout petit bébé, de même pas trois mois, à garder. Financièrement j’ai la grande chance que ça passe, donc je mesure ma chance. Notre quotidien est donc plus serein et moi aussi.
    Avant d’être enceinte, mon travail était plus important que tout, j’ai travaillé dur et souffert pour avoir mes diplomes. Mais mes filles et leur bien-être a finalement supplanté tout cela. Je te comprends, ce n’est vraiment pas facile de laisser un travail qui plait (je suis encore nostalgique de mon moi avant les filles, même si je ne regrette rien). J’espère que tu arriveras à trouver un équilibre professionnel, personnel et financier (car c’est un point tout de même important).

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    1. Oh, je ne connaissais pas ton parcours, et je suis triste de lire cela, surtout pour le travail que tu as dû laisser de côté avant d’être enceinte. On le sait, on s’en doute, mais je crois qu’on ne réalise pas, avant d’être vraiment confrontée au choix, que c’est un tel crève-coeur de laisser son tout-petit bébé ou d’abandonner une carrière qui nous a motivée et fait avancer pendant tant d’années.
      A toi aussi, je te souhaite de trouver un équilibre professionnel qui te permette à la fois de profiter de tes filles et de t’épanouir en dehors de la maison également ❤

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  7. C’est chouette que ta boite te permette d’ajuster à ce point là. De mon côté je n’avais même pas envisagé le temps partiel pour le premier (qui aurait été 80 ou 90%), car je trouvais (et je trouve toujours en fait !) scandaleux que la boite te laisse exactement la même charge de travail alors que ton temps est diminué, et aussi et surtout; ton salaire !! Finalement, c’est tout benef pour les employeurs … Enfin c’était ma vision des choses à l’époque ! Maintenant que je suis avec 2 enfants je sais que le temps partiel est inévitable si je veux maintenir l’équilibre de ma famille. Il va juste falloir trouver les modalités … En tout cas si toi tu as trouvé le bon équilibre, c’est top !

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    1. Oh ben je me reconnais complètement dans tes mots ! Moi aussi, je criais au scandale et je jurais mes grands dieux que je ne tomberais pas le piège et…. me voilà, après le deuxième enfant et, surtout l’entrée à l’école !
      Du coup, tu as opté pour un temps partiel ou non ?

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  8. Je te comprends. Pour ma part, j’ai la chance d’être dans une entreprise qui propose de ne pas travailler un mercredi ou un vendredi sur deux tout en étant payer à 100%. J’avoue que ça m’aide pas mal notamment pour les démarches administratives ou pour emmener mon fils chez le docteur.

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      1. avant d’y travailler je ne savais pas que ça existait ce genre d’aménagement. J’ai déjà travaillé chez des concurrents à mon entreprise actuelle mais il n’y avait pas cette option. Après mon entreprise est considérée comme publique et dépend directement de la Métropole, donc c’est très spécial je pense.

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  9. Je travaille à 80% depuis presque deux ans. Et je ne le regrette absolument pas. Je ne travaille pas le mercredi et même si c’est finalement plus reposant d’aller travailler lol je me dis que je peux profiter de ma fille et que je ne regretterai pas plus tard ce temps passé ensemble. Actuellement en congé maternité, je vais prendre un an de congé parental pour m’occuper de bébé 2 et de mon aînée. Je sais que ce sera une année éprouvante mais je compte bien me remettre à 80% après.

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  10. C’est vraiment génial d’avoir pu aménager ton emploi du temps ainsi! J’ai pensé aussi au 90% pour avoir mon mercredi après-midi quand Tess ira à l’école mais ça me semble compliqué de pouvoir la récupérer avant la cantine… Du coup, je pense que j’opterai pour un 80% si les finances le permettent voire même peut-être sur une reconversion vu que mon métier ne me satisfait plus entièrement…
    Profite bien de ces 5 petits % et laisse de temps en temps le linge de côté 😉

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