Entre amis, Maman travaille, Nous les femmes !

Rien qu’une bricole

20180326_100409.jpgVous le savez, je voyage beaucoup pour mon travail. Parfois loin et longtemps, parfois  trop tôt pour pouvoir laisser mes bébés sereinement. Et ces derniers temps, trop souvent.

Ces déplacements, qui font partie intégrante de mon travail, sont toujours mêlés d’angoisse et d’exhalation, entre la peur de rater l’avion et celle de ne pas trouver l’hôtel, la joie de pouvoir discuter de mon travail ou de mes projets avec des experts mais avec la boule au ventre, parce que ça met un peu la pression, quand même.

Et à côté de ça, toujours en trame de fond, l’appréhension de quitter mes filles et de laisser Mister F. gérer le quotidien pour un temps plus ou moins long.

Mais bref, ces voyages professionnels, je les fais, bon gré mal gré.

Sauf que…


Sauf que la dernière fois, ça ne s’est pas bien passé. Oh rien de bien grave, finalement.

Une bricole.

Mais une bricole qui m’a violemment impactée. Une bricole qui m’a collé en pleine face l’une des expressions pernicieuses et cachées de ce sexisme professionnel dans lequel j’évolue au quotidien.

Une bricole qui m’a fait prendre de plein fouet ma nature de femme que bien souvent j’oublie totalement lorsque je suis au travail, et surtout, la fragilité physique inhérente.

Le genre de situation qui te fait mettre en perspectives ton comportement et réaliser que le sentiment de sécurité dans lequel tu pensais évoluer est finalement peut-être biaisé.

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Mon déplacement avait lieu à l’autre bout de la France : j’ai donc du prendre le train la veille et dormir sur place pour pouvoir être disponible dès le matin, pour ma réunion. Ça impliquait donc de voyager seule, ce que je fais très souvent, mais aussi de manger seule le soir, ce qui est déjà plus rare puisque la plupart du temps je retrouve des collègues sur place.

Et bien sûr, ça impliquait aussi de trouver un hôtel dans le budget autorisé par mon boulot (et étant donné le budget de la recherche publique en France, autant vous dire que c’est plutôt spartiate ! Mais c’est un autre sujet…).

Bref, même si tout ça n’était pas particulièrement agréable, il n’y avait là rien d’insurmontable (et ça me faisait toujours une soirée et une nuit sans enfants, ce qui est assez appréciable quand les dits-enfants ont toujours la désagréable manie de se réveiller la nuit ! 😉 ).

Sauf que dans mon hôtel, spartiate, donc, les cloisons étaient légères. Et la porte de ma chambre, une simple porte de bois toute fine, avec une serrure à clé standard comme on peut en trouver sur des portes d’intérieur, vibrait à chaque fois qu’un de mes voisins de paliers entrait ou sortait.

Au milieu de la nuit, alors que j’avais déjà mis un temps fou à m’endormir au milieu de tous ces bruits, j’ai été réveillée en sursaut par quelqu’un qui essayait d’entrer dans ma chambre.

Au début, j’ai cru qu’un de mes voisins un peu plus éméché que les autres avait cogné contre ma porte sans faire exprès ou galérait à rentrer dans sa chambre. Mais les coups se sont fait plus insistants, la personne s’est mise à toquer encore et encore.

J’étais terrorisée. Je ne savais pas comment réagir et, franchement, vu les portes et les cloisons en carton, je me suis dit que si ce gars avait vraiment envie d’entrer, il pouvait enfoncer ma porte en un coup d’épaule.

Me voilà dans le noir, paralysée, à essayer de réfléchir à toute vitesse aux différentes options que j’avais si le gars parvenait à entrer dans ma chambre. Est-ce que je me défends ? Et comment ? Si je hurle, est-ce que quelqu’un va réagir ? Intervenir à temps ? Est-ce que j’essaie d’appeler les flics ? Mais pour leur dire quoi ?

J’ai même pensé, à ma grande honte : est-ce que ça ne serait pas moins dur, si je ne fais rien ?

C’était horrible.

Au final, il ne s’est rien passé. Et avec le recul, je pense que c’était juste un mec bourré qui s’est trompé de chambre et a mis un peu de temps à réaliser sa méprise. Mais dans la psychose de la nuit, j’ai complètement paniqué et je n’ai pas réussi à me raisonner. J’ai psychoté toute la nuit, sans pouvoir trouver le sommeil, et j’ai fini par m’effondrer sur le matin, après m’être repassé en boucle le film de toute la soirée pour essayer de comprendre où j’avais bien pu déconner pour me retrouver dans une situation pareille.

Est-ce que j’aurais dû m’habiller différemment ? Ne pas mettre ma petite jupe pour sortir manger seule en soirée ?

Bien sûr, maintenant, je me trouve ridicule, mais sur le moment je me suis imaginée être agressée, violée dans cette chambre d’hôtel sordide.


Et puis au delà de ce sentiment d’avoir été ridicule, après coup m’est venue la colère.

Une colère contre moi-même : pourquoi est-ce que j’ai réagi aussi vivement ? Pourquoi ça m’a autant traumatisée ? Pourquoi je ne me suis pas sentie capable de me défendre ? Et pourquoi j’ai cherché mes torts, les fautes que j’aurais pu avoir commises pour me retrouver dans cette situation ? Pourquoi est-ce que je me suis placée dans cet état de victime culpabilisant à tort ?

Et aussi une colère due à un profond sentiment d’injustice : dans cette situation, aucun de mes collègues hommes n’aurait été autant impacté ! Ils auraient pu être surpris, gênés, voire énervés par cette situation, mais ils auraient très probablement fini leur nuit correctement. Alors que moi, de par ma nature de femme que j’oublie bien souvent lorsque je travaille, j’ai été perturbée, bousculée et gênée dans mon professionnalisme par cette nuit blanche que j’ai payée au prix fort.


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Alors voilà, ce n’est rien qu’une bricole. Mais elle m’a profondément marquée parce qu’elle est venue bousculer mes illusions. Voyager pour le travail quand on est femme et a fortiori quand on devient maman, c’est à chaque fois une épreuve.

Mais heureusement, bien heureusement, ça ne se passe pas toujours comme ça. Et mon dernier voyage professionnel en est bien la preuve puisqu’il m’a permis de profiter pleinement de ce temps sans enfant qu’on est parfois bien en peine de trouver en restant à la maison. Mais ça, c’est une autre histoire que je viendrai vous raconter bientôt, promis !

 

 

 

37 réflexions au sujet de “Rien qu’une bricole”

  1. Je comprends ta frayeur (et ton état de sidération…) … pour avoir pris un peu d’avance sur le défi lecture, j’ai hâte d’avoir ton retour sur « du côté des petites filles », je pense que tu y trouvera quelques pistes sur ce matraquage mental qui nous pousse a réagir en victime « à notre corps défendant » 😚

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  2. Je suis désolée de lire ça. Je n’ose imaginer ce que tu as du ressentir… Je pense que j’aurai réagi comme toi donc n’ai pas honte (Bonjour la fille qui dort avec la télé quand elle est hors de chez elle sinon elle panique d’entendre les bruits…). Tu as raison ce n’est pas juste que les hommes ne puissent pas se retrouver dans ce genre d’angoisse. On nous vend une société équitable et sûre pour au final avoir la peur au ventre quand on se retrouve seule… j’espère que cette histoire sera vite derrière toi!

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    1. Ça me rassure de voir que toi aussi, alors que tu es pour moi une femme forte qui n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et à monter au créneau pour se défendre, tu te sentes angoissée dans ce genre de situation : j’avais tellement honte de ma réaction !
      Et oui, ne t’en fais pas, cette histoire qui remonte à plus d’un mois est définitivement derrière moi après la semaine dernière à Toulouse qui a bien rattrapé les choses : deux déplacements qui n’ont rien à voir et le deuxième si chouette à tous points de vue m’a permis de laisser cette mésaventure derrière moi.

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  3. Oh quelle frayeur! Normal que tu aies été terrorisée! Et en effet je pense que la société nous culpabilise en tant que femmes (cf balance ton porc), et nous rend responsables d’un tas de choses …que nous ne devrions pas! J’espère que tu arriveras à digérer cet événement.

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    1. Oui, exactement ! Et pourtant je me pensais blindée, vigilante, consciente. Mais il faut croire que lorsque l’on se sent en danger, ce sont les réflexes profonds qui ressortent.
      Merci oui, j’ai maintenant bien digéré cet événement, notamment grâce à un nouveau déplacement qui, au contraire, s’est passé dans de très bonnes conditions.

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  4. Holàla, je comprends ta frayeur ! Dur de se retrouver dans une situation où l’ont se sent vulnérable et celà parce que l’on est une femme 😦 ! Et t s réflexions montrent bien notre conditionnement, j’entends beaucoup parler de « déconstruction » en ce moment, il s’agit je pense en partie d’enlever ces réflexes (ex : je n’aurai pas dû me mettre en jupe, qu’est ce que j’ai fait… Penser que c’est notre faute en fait) mais c’est difficile, c’est ancré en nous et surtout dans l’esprit collectif.

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    1. Oui, tu as raison de parler de conditionnement : je pense que c’est exactement ça ! Quant à la déconstruction, c’est pas évident, finalement : moi je me pensais libérée de ces pensées et de ces réflexes-là, mais en fait pas vraiment. Enfin, suffisamment au moins pour en être consciente et que ça me mette en colère : je pense que c’est un premier pas !

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  5. Ho je te comprends tellement! Lors d’un voyage pro (avec les mêmes contraintes financières que toi), le couple à côté de ma chambre s’est disputé comme je n’ai jamais entendu personne se disputer. J’ai eu super peur. J’en ai tremblé toute la nuit et je m’en suis voulue de ne pas avoir réagi : j’ai pensé à ce couple, j’ai espéré que ça n’avait pas mal tourné, …
    Être seule nous met parfois dans des situations difficiles.
    Bisous 😘

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    1. Oui, voilà un autre exemple où on se sent impuissant et mal, où on remet en question nos réactions. Comme tu le dis, être seule peut vraiment être difficile dans ce genre de situation !

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  6. Oh ma pauvre ! Quelle frayeur ! La nuit notre perception est très différente, un rien peut devenir très vite très effrayant. Même si pour toi ce n’était pas une bricole comme tu dis.

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  7. Alors, je vois tout à fait ce que tu ressens. Alors que ma sœur partait pour 6 mois au Canada pour ses études avec son chéri, nous les avons accompagnés à l’aéroport avec mes parents.
    Nous avions réservé 2 chambres d’hôtel à Aulnay pour que ça ne nous coûte pas trop cher. Il s’est avéré que l’hôtel était miteux, il n’y avait que des hommes seul qui ne faisait franchement pas rêver. Et bah, j’ai bien flippé quand même alors que je dormais avec ma sœur et son chéri. Nous avons mis une valise derrière la porte. Les toilettes étaient sur le pallier et bah, si j’avais eu une grosse, envie, je pense que j’aurais réveillé ma sœur.
    Je n’ai jamais autant flippé et je n’étais pas seule. Alors je comprends bien que seule, tu ais passé nuit blanche.
    Du coup, je me suis dit plus jamais, la prochaine fois, on dépensera plus, c’est pas grave (ou alors autant partir aux aurores ! )
    N’est ce pas une photo de la Ste Victoire ?

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    1. Oui, comme tu dis, toi tu n’étais pas seule et, de ce que je comprends, personne n’a frappé à votre porte ? Cela dit, je pense que j’aurais aussi préféré être avec ma soeur pour aller aux toilettes ! Quant au fait de prendre un hôtel plus cher, en l’occurrence, je ne peux pas faire ça à chacun de mes déplacements professionnels : ça me reviendra vite plus cher de bosser que de ne pas travailler ! 😉
      Et oui, c’est bien une photo de la Ste Victoire, la bien-nommée en l’occurrence ! Tu m’avais dit que à une époque vous aviez une jolie vue dessus, n’est-ce pas ?

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      1. Oui, lorsque nous habitions à Aux, nous avions une vue magnifique dessus 😆
        Et effectivement contrairement à toi, je n’étais pas seule et personne n’a frappé. C’est pour ça que je comprends bien que tu ai fait une nuit blanche !

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  8. J’aurai été paniquée à ta place ! Heureusement ça ne m’est jamais arrivé. Je comprends que tu aies pensé au pire. Quant on est seul et loin de chez soi, on est « en situation de faiblesse » quelque part et le moindre soucis raisonne beaucoup plus !

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    1. …lose-lose si tu ne peux pas dormir et que tu n’es pas complètement opérationnelle…
      J’ai déjà eu une chambre tellement petite qu’on ne pouvait pas fermer la porte des toilettes et les utiliser en même temps 😅 mais c’était safe au moins.

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  9. Non mais quelle angoisse ! et dire que j’étais à quelques dizaines de mètres de là… Bon déjà si d’aventure tu repasses par Toulouse, tu me le dis et je te trouve un hébergement plus rassurant :-).
    Je comprends tout à fait tes sentiments, et même si il est affreux de réaliser qu’on en vient nous-mêmes à culpabiliser en tant que femmes, la situation n’en reste pas moins révoltante… J’avais vécu un épisode du même genre en résidence étudiante, et je me revois tremblante dans mon lit, à me dire que la seule issue était de me jeter par la fenêtre.
    Le chemin est encore long avant que la femme puisse établir sa place et être confiante quelle que soit la situation. Mais j’ose espérer, comme me l’a fait remarquer Virginie de NeLeDitesAPersonne.com , que dans quelques années les femmes s’étonneront : « Non mais vous imaginez, en 2018, les femmes ne gagnaient pas autant que les hommes à compétences et emploi équivalent!!! ».
    Battons nous, et continuons à militer pour une vie plus égalitaire, qu’elle soit menée en jupe ou en pantalons.
    Bises

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    1. Ne t’en fais pas : cet épisode remonte déjà à plus d’un mois, et ce n’était pas à Toulouse. Au contraire, l’hôtel que j’avais à Toulouse était beaucoup plus rassurant, et j’avais un collègue dans une chambre voisine. J’étais bien plus sereine, et ça m’a permis de mettre ce malheureux épisode derrière moi pour de bon.
      Ça me rassure, à te lire et à lire le témoignage d’autres commentatrices, de voir que je n’ai pas été la seule à réagir de manière irrationnelle, au moins en pensée.
      Et oui, le chemin est encore long, mais j’espère que nos filles pourront s’étonner d’ici quelques années de ce genre de mésaventure, comme nous même avons parfois du mal à comprendre nos grand-mères et l’angoisse d’un bébé hors mariage.
      Alors oui, continuons à nous battre pour cette vie plus égalitaire qui attend nos filles, en tout cas je l’espère de tout mon coeur !

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  10. Mais quelle frayeur ! :O
    Heureusement plus de peur que de mal…
    Avec tout ce qu’on entend en ce moment avec les #metoo et autres #balancetonporc, on met beaucoup l’accent sur les hommes qui doivent changer leur comportement envers les femmes. Mais je pense que le changement doit se faire dans les deux sens. Ce sentiment de culpabilité que tu as eu à chaud n’aurait jamais du t’effleurer l’esprit. Une agression ne serait pas plus justifiée si la fille sort en mini jupe plutôt qu’en jogging.
    Mais bon même en ayant conscience de ça, la peur et l’adrénaline font ressortir les vieilles pressions sociales…vivement que ça change !!

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    1. Je suis entièrement d’accord avec toi, d’où ma colère contre moi-même d’avoir eu ces pensées-là ! Mais justement, sous le coup de la peur, et en pleine nuit, ce sont ces vieux réflexes de conditionnement qui ressortent, alors que je pensais en être affranchie, je pensais ne plus y être sensible ou sujette. Ce n’est pas évident de désapprendre cela !

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  11. Je comprends complètement ta réaction et je crois que j’aurais été sacrément terrifiée! Mon premier réflexe aurait été d’appeler mon mari je pense même s’il n’aurait rien pu faire de là où il est (et il aurait même très certainement pas répondu si l’heure était tardive…).
    Je refuse de temps en temps certains déplacement quand je sais que je vais me retrouver seule car j’ai peur… Mais bon j’invoque une autre raison bien sûr! Cette peur est très présente depuis que je suis devenue maman! Est-ce que c’est du à l’image qu’on nous donne de la femme, de la maman? Je ne sais pas. Est-ce que j’aurai tendance à réfléchir sur ce que j’ai fait de mal pour en arriver là et à me culpabiliser? Je ne sais pas vraiment mais je pense que non pour la simple raison que je suis un peu trop naïve concernant ces choses!
    Heureusement que tes déplacements pro ne t’apportent pas que ce genre de déconvenues mais aussi de belles rencontres 🙂

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    1. J’ai moi aussi pensé à appeler mon mari, mais à 2h du matin, je n’étais pas sûre qu’il décroche ni même qu’il ait laissé son téléphone en mode sonnerie (il m’a ensuite assuré que les nuits où je suis loin, il garde toujours son téléphone à proximité en mode sonnerie, mais tu vois, je ne le savais même pas car on n’en avait jamais discuté auparavant).
      Et oui, comme tu le dis, heureusement que mes déplacements pro m’apportent aussi de très jolies choses, comme les dernières rencontres toulousaines de la semaine dernière !! 🙂

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  12. Quelle frayeur!
    Mais je crois que tu ne dois pas t’en vouloir d’avoir eu peur et d’être restée figée ainsi.
    La peur est une émotion qui nous aide à nous défendre. En tant que mammifère on peut y répondre par la fuite ou l’attaque. Quand les 2 sont impossibles on reste souvent figé.
    Tu as eu peur car tu t’es sentie en infériorité face à un potentiel predateur plus fort que toi et si ton corps a ressenti cela il n’a pas menti. Après on essaie tous de mentaliser en disant « et si j’avais… » mais la peur t’a servi à rester en alerte au cas où. ( et à passer une nuit blanche.. )
    Pour moi tout cela est biologique et l’évolution de la société n’y changera pas grand chose. Les hommes ne l’avourons peut être pas mais certains auraient peut être eu aussi peur que toi dans cette situation (pas du viol mais de l’agression, de se faire tuer…). Je pense que beaucoup d’hommes n’auraient pas fermé l’oeil de la nuit non plus mais notre société est trop sexiste pour qu’ils aient le « droit » l’avouer. ..
    Bon courage pour tes déplacements en tout cas, je suis une grande peureuse la nuit aussi et quand je vois seule cela était très difficile à vivre.

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    1. Peut-être que tu as raison et que beaucoup d’hommes auraient également passé une nuit blanche dans une situation similaire. Je ne sais pas….
      Je sais seulement que je me suis sentie en infériorité et menacée, et d’autant plus que j’étais une femme potentiellement en danger face à un homme. Mais bon, c’est peut-être déjà de la sur-interprétation.
      Quant au fait que l’évolution de la société ne changera pas ça, je ne suis pas sûre : c’est vrai, et tu as raison de le rappeler, ces réflexes de mammifère sont innés et seront toujours ancrés en nous. Mais j’imagine tout de même qu’à un moment donné nous pourrons vivre dans une société tellement sûre et si parfaitement égalitaire que nous pourrons nous en passer, comme nous avons appris à ne plus avoir peur de ne pas pouvoir manger à notre faim dans nos sociétés occidentales, tu ne penses pas ?

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  13. Oh punaise, j’en étais toute stressée à la lecture de ton article ! J’aurais paniqué, tout comme toi. J’imagine même pas l’angoisse que tu as dû ressentir et j’en suis vraiment désolée. Et je pense que, comme toi, j’aurais eu énormément de mal à me rendormir. Par contre je ne crois pas que j’aurais « culpabilisé » ou essayé de chercher « où était ma faute ». Peut-être que je ne me pose pas assez de questions… ? J’espère que tu as réussi à t’en remettre assez vite en tout cas.

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    1. Merci de ton soutien ! Et tant mieux si tu ne te remets pas en question quand tu es bousculée, comme ça : ça montre une belle force de caractère !
      Et oui, ne t’en fais pas, j’en suis bien remise et c’est à présent derrière moi 🙂

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  14. Oulalala je comprends tellement la frayeur que tu as du avoir… en pleine nuit, dans un cadre non familier… et la colère après coup, car en un instant on réalise que ben, physiquement, quoique veuille la personne en face, on ne pourras pas s’y opposer.
    Là où un homme effectivement aurait été juste dérangé, toi tu as été effrayée au point de ne pouvoir dormir.
    J’espère que ça va mieux depuis, et que ça ne rendra pas plus difficile les prochains déplacements 😦

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    1. C’est exactement ça : cette impuissance, puis ensuite cette colère contre cette situation si injuste de savoir que, quoiqu’on fasse, nos options sont clairement limitées !
      Et oui, heureusement mon dernier déplacement à Toulouse m’a permis de mettre ça de côté et d’être à nouveau sereine, même si j’étais quand même rassurée d’être dans le même hôtel qu’un collègue et de connaître du monde pas trop loin….

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  15. Mince… Je suis désolée pour toi en lisant ces lignes.. J’imagine ta frayeur… Peut-être devrais-tu prendre une bombe lacrimo quand tu es seule en voyage, non? Je suis peut-être parano, mais on est jamais trop prudents. En tout cas, je te trouve très courageuse de mener de fronts ces deux vies: ta vie de maman, et ta vie pro, loin de tes enfants.

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    1. Tu penses qu’une bombe lacrimo serait efficace ? J’avoue que je n’en sais rien, que je ne m’étais jusqu’alors jamais posée la question…. Peut-être que ça me rassurerait en effet !
      Merci pour tes gentils mots, ça me touche beaucoup ❤

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