Entre amis, Je me questionne, Nous les femmes !

{Girls and Books Power} : un défi littéraire à partager

20180210_174023.jpgAujourd’hui, j’aimerais vous parler du beau défi que m’a proposé Maman Ourse, suite à mon article dans lequel je vous demandais à vous, mes chères lectrices – parce que oui, (attention, digression féministe), j’ai bien l’impression qu’on est entre filles, par ici. Pas que ça me dérange, hein, parfois, la non-mixité a du bon. Mais disons que, si un homme traîne par ici en sous-marin, qu’il le clame haut et fort ! – bref, je vous demandais ce que vous souhaiteriez lire par ici. Eh bien Maman Ourse, elle avait envie de répandre encore un peu plus ses questionnements sur le féminisme, voire même qu’on y réfléchisse ensemble, elle, moi, et vous tou.te.s !

Alors elle m’a proposé de l’accompagner dans la lecture d’essais, de livres et de BDs traitant du féminisme. De manière classique, mais aussi par les chemins de traverse, en s’intéressant à l’éducation des petites filles, ou encore la représentation de la femme dans la société. Bref, un beau défi, comme je les aime, et, surtout, juste la dose de motivation qui me manquait pour me lancer sur cette thématique si chère à mon coeur de femme.

Le féminisme et moi

Parce que oui, le féminisme et moi, c’est une longue histoire. Et parce que ces derniers temps, la féministe en moi se fait de plus en plus affirmée, de plus en plus vindicative et de moins en moins silencieuse.

Parce que si j’ai grandi dans une famille matriarcale où les femmes ont toujours été écoutées, si j’ai fait des études d’homme et si j’ai toujours su évoluer avec aisance dans des milieux à majorité masculine, on peut dire que jusqu’à présent, mon féminisme était en sommeil.

Certes, la question de l’égalité entre les femmes et les hommes a toujours été importante pour moi,  mais j’étais une féministe passive, et finalement bien peu consciente de la réalité des choses, la faute à mon parcours plutôt épargné.

Mais depuis que je suis devenue mère, la donne a changé. Depuis que je suis devenue mère, j’ai vu le regard des autres changer. J’ai subi, encore et encore, la pression de la société, d’abord à travers le prisme des mères puis, peu à peu, des femmes en général.

Et depuis que je suis devenue la mère d’une, puis de deux petites filles, je ne veux plus être cette féministe passive, qui fait ses propres choix et s’entoure des bonnes personnes, certes, mais qui ne va pas au conflit lorsque les conversations des repas de famille dérapent ou lorsque le collègue débonnaire fait une énième blague sexiste.

Alors doucement, tout doucement, intuitivement, à travers des choix d’éducation que je fais, que nous faisons, pour nos filles, à travers mes choix de vie, j’essaie de réveiller la féministe qui sommeille en moi.

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J’ai pourtant le sentiment que ça ne suffit pas.

J’ai donc décidé d’être un peu plus active. Oh ! Pas forcément grand chose, dans mon emploi du temps déjà bien trop rempli ! Mais j’ai décidé de m’investir dans ces petites actions qui comptent : aller raconter aux jeunes filles de collège qu’une carrière comme la mienne est ouverte aux femmes, adhérer enfin à l’association qui mobilise autour de cette thématique de l’orientation après le lycée, mais aussi me renseigner un peu plus, un peu mieux et un peu plus souvent.

Passer, ensemble, à la vitesse supérieure

Alors voilà, quand Madame Ourse m’a contactée et m’a parlé de son projet, je me suis dit que c’était le moment idéal pour concrétiser cette résolution qui traîne, dans un coin de ma tête, depuis quelques années, déjà.

Nous nous sommes donc concocté un petit programme de 6 lectures, réparties tout au long de l’année, 6 livres que nous lirons ensemble et dont nous vous parlerons sur nos blogs respectifs.

Histoire de vous dire si les femmes d’aujourd’hui peuvent encore se retrouver dans le féminisme du siècle dernier, histoire de vous confier les témoignages qui font écho à notre vie de femme active, histoire de partager avec vous les réflexions sur notre rôle mère…

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Qu’en dites-vous, ça vous intéresse, ce défi littéraire ? Est-ce que ça vous dirait de participer ? Si vous souhaitez lire avec le même timing que nous (à savoir un livre tous les deux mois), n’hésitez pas à me faire signe sur Instagram pour qu’on vous tienne au courant !

 

32 réflexions au sujet de “{Girls and Books Power} : un défi littéraire à partager”

  1. Je suis exactement comme toi. Toujours passif. Sauf depuis la naissance de mes enfants. Et même encore pire depuis que j’ai une fille et un garçon ! Moi j’ai hâte de lire ce qui dire de ses livres !

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  2. C’est vraiment chouette ce défi !
    Je lis beaucoup et la naissance de mon premier enfant ne m’a pas empêché de continuer mon rythme de lecture. Mais avec un 2e bébé je ne sais pas quel sera mon nouveau rythme. Mais c’est avec plaisir que je lirai tes chroniques et piocherai peut-être dans ta sélection.

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    1. C’est vrai que l’arrivée d’un petit deuxième peut venir manger un peu du temps libre qu’on ne soupçonnait même pas avoir ! 😉
      Mais ça te fera un peu de lecture pendant les tétées ou les nuits fragmentées à venir ! 🙂

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  3. C’est vraiment un chouette projet, je lirais vos articles avec grand plaisir. Pour le moment, ma pile de lire à lire est bien chargée, mais reste accès accouchement, activité pour enfant, parentalité, relation frères-soeurs 🙂

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  4. Bonjour

    Bonne idée, j’essaierai d’en lire un ou deux… oui il y a beaucoup à faire. Je travaille dans le domaine de la recherche + universitaire (comme toi a priori) ; une femme qui se comporte comme un homme : tout va bien (pour moi en tout cas), mais une femme qui devient mère et prétend avoir une vie en dehors du travail… alors là ça se complique ;-(. Malgré quelques « extrémismes », j’ai beaucoup aimé l’essai de Marianne Durano « Mon corps ne vous appartient pas » et pourtant je lis rarement des essais, encore moins philosophiques ! Je te le recommande donc. Merci pour ton blog, j’ai beaucoup de plaisir à le lire.

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    1. Oh merci pour ton commentaire qui me fait chaud au coeur !
      Et je me retrouve entièrement dans ce que tu racontes du monde du travail et en particulier de la recherche. Je note cet essai de Marianne Durano : merci pour le conseil !
      Et au plaisir de continuer à te lire par ici ! 🙂

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  5. Je trouve cette idée super et je suis très enthousiaste pour te suivre sur certaines lectures 🙂 ! Je suis un peu comme toi, je ne sais pas si j’ai toujours été sensible aux questions féministes, mais j’ai toujours été très sensible à l’injustice en général, et les questions liées au féminisme me travaillent depuis quelques années.
    J’approndis plus la question dernièrement, avec les 3 même podcast que toi que j’écoute 😉 ! Mais pas encore beaucoup par des lectures alors ce serait un bon moyen de débuter, de savoir quoi lire aussi.
    Je me retrouve très vite démunie et désarmée face aux remarques sexistes de mon entourage (plutôt dans ma famille d’ailleurs), je n’arrive pas à argumenter et je ne veux pas passer pour celle qui n’a pas d’humour…
    J’ai passé les albums « les culotées » à ma petite soeur qui ne se sent pas du tout concernée par ces questions, j’espère pouvoir en discuter avec elle ensuite :-).
    Hâte de suivre ce challenge et tes avis.

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    1. Oh oui, en effet, notre parcours est bien similaire, sur ce point ! Et moi aussi, ça me pèse de ne pas arriver à trouver des arguments pour couper court aux discussions / blagues / remarques sexistes auxquelles je suis régulièrement confrontée. Je ne sais pas si la lecture de ces livres nous apportera de l’aisance sur ce point (par contre, j’ai l’impression que les podcasts sont plus utiles pour ça, non ?), mais nous aurons au moins une vision plus claire et approfondie de l’histoire de ce mouvement.
      Je suis ravie de pouvoir te compter parmi les motivées alors ! Je reviens vite vers toi !

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  6. Quel super projet! J’ai adoré les podcast a soi de Arte radio et voilà de belles inspirations de lecture. Pour ma part je ne me sentais pas vraiment féministe jusqu’à ce que je devienne » femme au foyer » . Étrange non? Mon combat est que cette position d’éducation à temps plein des enfants et gestion logistique soit véritablement reconnue. Par la société mais aussi par les féministes ! Pour aller plus loin c’est la question de la maternité et du maternage en général qui me questionne dans le feminisme. Pourrait on envisager un retour au travail véritablement adapté avec la maternité ? Un travail effectué en présence du bébé? Je n’en suis qu’au début de mes réflexions mais ces questions me taraudent car j’ai aujourd’hui l’impression qu’il faut choisir de manière assez tranchée entre retour au travail et rester à la maison avec son nourrisson.
    Bravo en tout cas pour ce beau projet. Tu as véritablement plus d’une corde ton arc ? J’en suis béate d’admiration ! Sans dire que je lirai tous ces livres je suivrai avec plaisir ce défi littéraire !

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    1. Oh non, je ne trouve absolument pas ça étrange que ton statut de femme au foyer t’ait amené à ces questionnements : au contraire, cela montre que, dans notre société occidentale, c’est le passage à la maternité qui creuse un grand fossé entre femmes et hommes et qui met en exergue des différences de traitement qui étaient jusque là latentes.
      Tes réflexions concernant la maternité et le maternage sont évidemment des questions féministes dont les plus récents mouvements commencent, à mon plus grand plaisir, à s’emparer. J’ai hâte de pouvoir en discuter plus longuement avec toi ! Et je suis ravie de te lire si enthousiaste ! 🙂

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      1. Alors je suis preneuse de références sur le maternage et le féminisme.
        Ma réflexion a commencé suite à l’article de la la revue « grandir autrement  » sur le thème « allaitement et feminisme », qui vient reconstruire l’accordage entre ces deux thèmes, contrairement à ce que certaines de nos aînées ont pu dire (l’allaitement c’est de l’esclavage pour la femme.. .)
        Je pense que la réflexion peut se pousser plus loin sur le maternage et la maternité en générale sans être dans la vision où la femme féministe est forcément celle qui fait une brillante carrière et qui partage les tâches à égalité avec son conjoint. Et si être féministe c’était choisir avant tout son chemin de femme, de mère. ..?

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        1. Alors là, tu vois, cette dernière phrase c’est pour moi la vocation même du féminisme : permettre aux femmes et aux hommes de choisir librement leur place et leur voie en tant que parent en particulier, et en tant qu’acteur de la société plus largement.

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            1. Oh mince ! Avec mon nouveau design sur le site, c’est en effet pas évident : il faut cliquer sur « Qui suis-je ? »
              Sinon, tu peux me mettre ton adresse ici et je supprimerai ton message ensuite pour qu’il ne reste pas visible

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