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Demain, je pars – bis repetita

20171001_090453.jpgLa voilà, elle approche à grands pas. La première vraie séparation se profile au bout de ma semaine, et je me sens acculée.

D’ailleurs, au moment où vous lirez ces lignes, je serai déjà loin de ma famille et surtout, de ma Nymphette que je quitte pour la première fois.

Parce que moi, non seulement je travaille, mais en plus, je voyage pour le travail.

La semaine dernière, un collègue jeune papa me disait qu’il ne comprenait pas comment on pouvait faire le choix de continuer à se déplacer autant, une fois qu’on avait des enfants. Et c’est vrai, il a raison, c’est dur.

C’est terriblement dur.

J’ai déjà tellement mal vécu mon retour au travail, cette fois-ci. Peut-être parce que ma relation avec Nymphette a été plus fusionnelle qu’avec Poupette ?

Et là, alors que je m’apprête à la laisser pendant une bien longue semaine à son papa, je ne peux m’empêcher de me demander si j’ai fait le bon choix.

Ai-je raison de partir comme ça, en laissant mes filles à leur papa pendant si longtemps ? Est-ce qu’elles ne vont pas souffrir de mon absence ? Est-ce que j’aurais dû refuser ce déplacement ?

Peut-être que oui. Peut-être que j’aurais dû attendre que ma Nymphette soit un peu plus grande, un peu moins dépendante de moi.

Mais je me dis que demain ou plus tard, pour elle, ça ne fait finalement pas beaucoup de différence. Maintenant que son petit univers est bien rôdé, qu’elle trouve ses marques à la crèche, qu’elle prend doucement sa place à la maison et investit la chambre de sa soeur, finalement, je ne suis plus autant un pilier dans son équilibre que je ne l’étais, pendant ses toutes premières semaines.

J’ai déjà vécu tout ça, avec ma Poupette. Je suis partie tôt, je suis partie loin, je suis partie longtemps. Et à chaque fois, même si le départ est difficile et que les coups de blues sont nombreux une fois sur place, je n’ai pas regretté d’être partie.

Parce que voyager fait partie de mon métier. Parce qu’en faisant le choix de reprendre le travail, j’ai aussi fait le choix de continuer à m’investir pleinement dans mon poste. Et laisser ma famille pendant quelques jours, plusieurs fois par an, ça en fait partie.

Alors voilà, je sais qu’il faut assumer, qu’il faut accepter de payer le prix d’une carrière épanouie. Je suis bien consciente que cette vie, que cet équilibre entre ma famille et mon travail, est une chance. Personne ne me l’a imposé, ce déplacement. J’y vais de mon plein gré, consciente d’y trouver le carburant pour pouvoir continuer ce job, à la fois si passionnant et si exigeant.

Pourtant, j’ai peur de la réaction de ma Nymphette. Et si elle se sentait toute perdue ? Et si je lui manquais tant que son papa n’arrive plus à l’apaiser ? Mais entre deux bouffées de culpabilité, j’essaie de me rassurer en repensant à la facilité avec laquelle ma Poupette a géré ces périodes sans moi, en tête à tête avec son papa.

Ça va être dur, je le sais.

Pour moi encore plus que pour elles, je l’espère.

Mais ça va aller, et d’ici un mois, ces six jours de séparation me paraîtront bien ridicules et insignifiants. C’est ce qu’il faut se dire, n’est-ce pas ?

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38 réflexions au sujet de “Demain, je pars – bis repetita”

  1. En effet, cela ne doit pas être simple, mais je suis certaine qu’elle est entre de bonnes mains avec son papa et sa grande sœur, les retrouvailles n’en seront que merveilleuses 😊

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  2. Tu sais que je suis bien placée pour savoir ce que tu ressens. Aujourd’hui je m’envole pour l’Autriche et les larmes sont à nouveau là… Par contre j’ai refusé un voyage aux US récemment. Trop compliqué pour des raisons de timing (et moralement ça m’arrange bien !). Courage ça passera vite 😉 C’est plus dur pour nous que pour eux, je crois…

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    1. Oui, tu as raison, c’est plus dur pour nous que pour eux. Enfin, pour l’instant…. Je ne veux pas te faire peur inutilement parce que Petit Prince ne réagira pas forcément comme Poupette, mais là, clairement c’est plus difficile pour Poupette que pour Nymphette. Elle est maintenant suffisamment grande pour que mon absence lui pèse, et pourtant pas encore assez mature pour l’exprimer sainement. A mon retour, et pendant mon absence, ça a été un enchaînement de crises et de colères…. La pauvre !

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  3. Ce n’est pas évident de laisser ses enfants, surtout si jeunes et si longtemps, pour le travail. Mais, comme tu le dis, rien ne t’y oblige et je pense que ça fait partie de ton épanouissement alors n’hésite pas et fonce ! Ce sera sûrement plus dur pour toi (et le papa qui va se retrouver à les gérer seul toutes les 2) que pour elles ! Et tu verras, vendredi, vous serez heureuses de vous retrouver 🙂

    Bises et dis toi aussi une chose : tu as la chance extraordinaire d’avoir un travail qui te plait (et ça, ça n’a pas de prix) !!!

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    1. Oh oui, je suis bien consciente de ma chance que de faire ce métier qui me plaît et me donne envie de faire ces sacrifices !
      Comme tu dis, le plus dur a été pour le papa qui, bien qu’aidé de sa maman, n’a pas eu une semaine facile. Autant Nymphette n’a pas semblé trop affectée, autant Poupette a eu beaucoup de mal….

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  4. Je suis un peu comme toi, et tu le sais j’ai déjà laissé ma Choupette 3 longues journées sans moi. Au final, je n’ai pas l’impression qu’elle en ait souffert, je pense qu’elle est encore trop petite et puis la crèche c’est déjà une séparation en soi. Elle m’a beaucoup manqué c’est sur mais c’était une séparation qui m’a fait du bien, j’ai eu l’impression de ne pas juste être une maman. Et j’étais encore plus heureuse de la retrouver et je crois qu’elle aussi 😊

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  5. Je me sens totalement partagée face à ton expérience… d’un côté une voix me dit : « Je ne pourrais pas » ! Tu sais d’ailleurs que j’ai encore du mal à me séparer du grand. Mais une autre voix, j’avoue, est un peu envieuse aussi 😉 . Mon unique petit voyage professionnel est d’ailleurs un de mes meilleurs souvenirs de ces deux dernières années ! Bref nous sommes vraiment pleines de contradictions ! Et le jeune papa il disait ça pour lui ou pour les mamans uniquement ? Bref bon voyage !!

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    1. Tu ne peux pas savoir comme tes quelques mots m’ont fait chaud au coeur, lorsque je les ai lus, loin de mes petites filles ❤
      Et oui, nous sommes pleines de contradictions : c'est pas toujours facile de s'y retrouver ! J'ai l'impression d'être schizophrène, depuis quelques années ! 😉
      Quant au papa, heureusement, il parlait pour les parents en général, père et mère, et même à titre personnel pour lui. Je n'aurais clairement pas laissé passer cette remarque si elle avait été destinée uniquement aux mamans !

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  6. Je compatis à ta douleur de laisser tes filles et surtout ta Nymphette… Et à la fois je t’admire d’être capable de gérer de front une carrière qui à l’air passionnante et ta vie de maman. J’en suis bien incapable et franchement oui pour cela tu mérite le titre de « wonder maman »!!! Bises à toi
    (et bravo pour l’égalité dans ton couple : tu peux partir une semaine et le papa gère de A à Z : quel bel exemple pour tes filles! )

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    1. Tes mots m’ont fait un bien fou : merci ❤
      Et oui, je suis assez fière (et je crois que Mister F. aussi !) de la manière dont nous équilibrons notre couple. Ça demande des efforts, mais ça compte énormément pour moi, pour nous. Et comme tu le dis, j'espère que mes filles garderont en tête cet exemple, comme cela a été le cas pour moi.

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  7. C’est vraiment dur la première vraie séparation avec nos bébés. Je ne suis jamais partie en voyage professionnel. Et pourtant je crois comprendre ce que tu ressens. La première fois qu’on a laissé Number 1 a ma BM pour partir skier tous seuls, c’était affreux. On a toujours l’impression qu’on est indispensable, que personne n’est capable de comprendre ou d’apaiser nos bébés comme nous. Et c’est sûrement vrai. C’est quand même difficile d’admettre que, même sans nous, ils mangent, dorment, rigolent… vivent.
    Alors oui. Ça va très bien se passer ! Tu dis que tu es peut être plus fusionnelle avec Nymphette, son papa est sûrement ravi d’être la figure d’attachement principale pendant quelques jours ? Essaie de profiter de ces moments rien que pour toi, sans culpabilité. Les coups de blues, cette impression qu’il manque un bout de toi, ce sera la, c’est certain. Mais essayons de faire taire cette fameuse ambivalence pour profiter au mieux de nos choix de vie ! 😉

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    1. Oh oui, c’est drôlement dur à admettre, qu’ils peuvent se passer de nous….!
      Et tu as raison, je n’avais pas vu ces quelques jours loin de ma Nymphette comme une opportunité pour Mister F. d’être encore plus proche d’elle !
      Quant à la fameuse ambivalence, difficile de la faire taire, mais j’ai au moins réussi à la mettre en sourdine, ce qui est déjà pas si mal ! 😉

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  8. Cela doit être bien difficile en effet. Courage !!! Nos enfants ont de la ressource et savent nous surprendre bien souvent positivement. Ne t’inquiète pas. Et puis un bon équilibre passe aussi par une maman épanouie (ne te culpabilise pas). T’es filles le ressentent et le ressentiront par la suite. Et les retrouvailles se feront plus précieuses.

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  9. Aucune culpabilité à avoir. De la tristesse évidemment, on ne laisse jamais nos enfants avec un enthousiasme débordant, mais ça passe très vite les déplacement pro, tu seras très occupée et le retour n’en sera que meilleur. Et pense à l’image que tu renvoies à tes filles ! Une super maman, qui assure au boulot, qui sait déléguer quand il faut, qui a confiance et qui se fait confiance …et qui a arrive à tout concilier, c’est une jolie image non !

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  10. Moi, comme die Franzoesin, en même temps, je t’admire – j’ai du mal à les laisser aussi longtemps, je crois que je ne me suis encore jamais séparée plus de 48h de LutinCoquin (et 5 jours FeuFolet mais dans un contexte où je pouvais le récupérer à tout moment … scoop, ça c’est très bien passé 😁) – et je t’envie …
    je viendrai relire ton article dans quelques mois, quand je les laisserai tous les deux 10 jours à leur grand parents pour accompagner mon mari qui a une opportunité de voyage en Pologne … j’en frémis déjà tout en étant impatiente 😂.

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  11. Je pense que je fais partie de la team des envieuses ! Une semaine entière tranquille, grand luxe ! Par contre, clairement, je plains mister F qui va se retrouver à tout gérer tout seul 🙂 Bon voyage !

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    1. Ahah ! C’est clair que, dans l’histoire, c’est peut-être lui qui était le plus à plaindre ! 😉
      Bon, sa maman est venue passer la semaine à la maison, pour aider à la logistique, mais tout de même, ce n’a pas été facile, avec notre Poupette de compèt (tu sais de quoi je parle, il paraît que tu as une version mini-Tornade, toi aussi, à la maison ! 😉 )

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  12. Je comprend ton sentiment, dur dur de se sentir partagée comme celà ! Mais je pense sincèrement que Nymphette va moins en souffrir que toi, surtout qu’elle sera avec son papa, avec Poupette aussi, dans sa maison, bref tu vas lui manquer mais elle aura ses repères, ça devrait bien se passer, en tout cas je te le souhaite.

    Bon courage et profite bien de ton séjour/travail quand même !

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    1. Merci ! Et oui, tout s’est bien passé pour Nymphette. Hormis quelques grognements pour prolonger les câlins d’avant la sieste, à la crèche, elle n’a pas semblé plus affectée que ça.
      Par contre, Poupette, c’est une autre histoire….!

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  13. J’espère que ta semaine s’est bien passée (je ne sais pas si elle est finie ^^). J’aurais beaucoup de mal à m’éloigner toute une semaine de ma famille!! Partir une ou deux nuits pour un voyage pro, pourquoi pas mais plus, j’aurais tendance à me trouver des excuses pour ne pas y aller je crois (bon après, tout dépend du voyage 😉 )
    J’espère que ça n’a pas été trop dur pour le papa non plus 🙂

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    1. Oui, tout s’est bien passé ! Et je comprends bien que ça puisse être trop difficile, notamment sur la durée : j’avoue que c’est ce qui m’a le plus gênée dans ce déplacement ! Une semaine, c’est loooooooong !

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