Avec bébé, Un peu de légèreté, Voyage

Notre périple en train à travers l’Europe

_20160813_234623Cet été, on a décidé de voyager en train. Enfin, quand je dis « on », c’est en fait plutôt Mister F. qui a insisté (empreinte carbone, peur de l’avion, toussa, toussa…). Mais bref, toujours est-il que nous voilà partis pour un voyage nous menant de Paris à Wien, en passant par Zürich et Villach, une petite ville de la campagne autrichienne. En tout, près de 35 heures passées dans un wagon !

Avec une petite fille de 2 ans.

Bref, autant te dire que je m’y suis préparée bien à l’avance et que j’ai déployé toute une armada d’activités, de jeux et autres astuces pour survivre à cette expédition !


Nous sommes de fervents et fidèles utilisateurs des réseaux ferrés. Franchement, on n’est pas loin de donner un rein chaque année à la SNCF entre les billets de train et autres cartes de réduction.

Depuis sa naissance, nous voyageons très souvent en train, avec Poupette. Elle n’avait pas 10 jours qu’elle était déjà en vadrouille, avec sa carte Enfant + rutilante dans le sac à langer. Du coup, forcément, on commence à savoir comment la gérer, cette petite fille pleine d’énergie, quand il s’agit de l’occuper, de modérer ses exclamations enthousiastes et de canaliser son trop plein de joie (ben oui, c’est telllllllement chouette, le train !).

Du coup, voici comment on s’est organisé, pour ce long périple en famille.

Le choix des horaires

Je suis toujours admirative lorsque je vois d’autres enfants s’endormir dans le train, lovés sur leurs parents ou à moitié repliés sur leur siège. Mais notre Poupette, passés les bienheureux premiers mois où elle pouvait s’endormir dans n’importe quelles conditions, a toujours eu du mal à faire sa sieste dans le train, trop déconcentrée qu’elle était par les mille et une merveilles à explorer. Il nous a donc fallu très tôt l’endormir dans le porte-bébé pour espérer la voir se reposer.

Du coup, pour ce voyage, nous avons choisi à la fois d’éviter les horaires de sieste, et d’effectuer les trajets les plus longs de nuit, histoire d’avoir une (toute petite) chance que Poupette s’endorme plus facilement.

A l’aller

Notre premier tronçon Paris-Zürich a donc été effectué le matin, après une bonne nuit de sommeil, avec une Poupette en pleine forme. Nous l’occupons comme d’habitude avec des petits jeux, et nous avons aussi la surprise de découvrir que nous sommes en 1ère classe, et que nous bénéficions donc d’un repas de midi : quoi de mieux pour occuper notre gourmande ?

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Poupette, très à l’aise dans le train !

La première étape critique constituait le tronçon de nuit Zürich-Villach, entre 20h et 6h du matin. Par bonheur, nos couchettes sont celles du bas : la logistique avec Poupette va être facilitée en cas de pleurs intempestifs nocturnes. Nos voisins de lit sont discrets et ne semblent pas plus effrayés que ça de se retrouver avec un bébé (les bienheureux ignorants !).
Mais contre toute attente, notre Poupette, fatiguée par cette première journée de voyage et sa sieste manquée à Zürich, semble fan de sa couchette et se couche avec plaisir. Quelques minutes plus tard, elle s’endort (les miracles existent ?!).
Mais c’est sans compter sur notre charmant contrôleur autrichien, qui prend un malin plaisir à entrer en trombe dans notre cabine pour nous expliquer comment fonctionne le verrouillage des portes, pour contrôler nos billets, une fois, deux fois puis une troisième (sait-on jamais, s’il avait mal lu les deux premières fois !), pour nous demander ce qu’on souhaite au petit déjeuner demain matin, etc etc… A chaque passage, je tremble qu’il réveille Poupette, que j’ai réussi à isoler derrière un maxi-lange. Malgré mes syncopes, celle-ci continuent à dormir comme une bienheureuse. Et le matin, au réveil, on découvre une Poupette joyeuse et toute excitée par l’aventure !

La suite du trajet, quelques jours plus tard, entre Villach et Wien, se déroule comme dans un rêve. Alors certes, le trajet est long, on est loin des pointes de vitesse du TGV, mais quel luxe, ces trains autrichiens larges et confortables ! On peut sortir la poussette de Poupette qui y fait une sieste matinale de 3h30 (je confirme : les miracles existent !).

Au retour

Le trajet de nuit entre Wien et Zürich est un peu plus galère pour nous, puisque les couchettes qui nous sont attribuées sont celles du haut : tellement pratique avec un enfant ! Malheureusement, nos voisins de chambrées censés occuper les couchettes du bas ne montent qu’à Salzburg, c’est-à-dire un peu après 1h du matin. Impossible de faire tenir Poupette jusque là pour demander en bonnes et dues forme la permission d’échanger de couchettes.
Après avoir imaginé Poupette tomber dans son sommeil 5 ou 6 fois (je vous ai dit que son cousin de 4 ans vient de tomber de son lit et se retrouve tout l’été avec le bras immobilisé et une clavicule cassée ?), nous décidons d’un commun accord, Mister F. et moi, de squatter outrageusement une couchette du bas pour y coucher notre fille. Heureusement, nos compagnons de voyage ne font aucune objection quand un Mister F. fatigué leur explique la situation en pleine nuit, et nous pouvons laisser notre Poupette continuer sa nuit tranquillement. Heureusement, car elle a été un peu moins conciliante qu’à l’aller, et l’endormissement a déjà été sportif !

Le dernier tronçon entre Zürich et Paris nous paraît innnnnnnterminable ! Et pourtant, Poupette me surprend encore une fois en s’endormant dans sa poussette (faut dire qu’avec l’après-midi baignade, on avait essayé d’assurer nos arrières !). Bon, cette fois-ci, pas moyen d’être installée aussi confortablement que dans les trains autrichiens, et je me retrouve coincée entre les marches et les toilettes pendant 3 bonnes heures (huuuum, l’odeur du détergent SNCF, quelle délicate fragrance !).


Bref, encore une fois, cette enfant m’a donné tort et s’est adaptée comme une cheffe à ces conditions de voyage un peu particulières. Les trajets de nuit que j’appréhendais beaucoup n’ont pas été si compliqués, et nous avons découvert avec bonheur que même les petits sommes en journée se sont bien passés !

Nos compagnons de voyage

Comme à chaque fois qu’on part en voyage, j’essaie de prendre quelques petits jeux à Poupette : magazines, livres de gommettes ou petites figurines, la nouveauté fait toujours son effet. Mes préférences vont au cahier de gommettes repositionnables de l’Imagerie des Tout Petits, dont j’aime beaucoup les illustrations ; et au magazine Popi qui est pratiquement tel que je l’ai connu enfant (nostalgiiiiie !).

Cette fois-ci, j’innove un peu en proposant à Poupette deux nouvelles activités : un livre de puzzles de son héros préféré, Petit Ours Brun, aka POB pour les intimes ; et un carnet Cherche&Trouve sur la thématique des Pays du Monde.
Les puzzles ont un succès certain et occupent Poupette une bonne partie du trajet et des vacances. Par contre, elle est encore un peu jeune pour le carnet de Cherche&Trouve : on le ressortira à Noël, pour les longues heures de TGV entre nos familles ! 😉

 

 


Je profite aussi toujours de ces trajets pour ressortir les jouets bannis.
Ne fais pas l’innocente, je suis sûre que tu vois exactement de quoi je parle ! Ces fameux jouets bruyants, généralement assez moches, mais que les enfants adooooooooorent ! Et Poupette est toujours ravie de retrouver ses bons vieux copains de voyage !

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Exemple au hasard….!

La grande nouveauté pour ce voyage, c’est la nécessité de faire dormir Poupette, à la fois dans le train, mais aussi lorsque nous serons en vadrouille dans la ville, à Wien ou à Zürich. Jusqu’à présent, nous nous en sortions entre le porte-bébé ventral que nous avons déjà utilisé dans l’avion ou le train avec beaucoup de succès ou le véritable sac-à-dos de rando pour aller se balader aux heures de sieste, comme nous l’avions fait en Martinique ou en Bourgogne, l’année dernière.

Mais bon, outre que Poupette commence à peser son poids de petits suisses, la poussette présente l’avantage non négligeable de libérer les dos de Mister F. et moi-même pour porter le reste des bagages.

Nous avons donc opté pour la Recaro Easylife, compacte et vraiment bon marché, par rapport à ses copines voyageuses Yoyo Babyzen ou Moutain Buggy, pliable d’une seule main et avec l’option position allongée. Bref, je ne vais pas vous faire de réel comparatif, mais comme j’y ai passé un siècle et que je suis super sympa, voici un lien vraiment pas mal qui résume ça bien mieux que moi !

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Prêts pour la grande aventure !

Pour finir la panoplie côté sommeil, j’ai pris la petite couverte polaire compacte dont Poupette raffole, et un maxi lange permettant de l’isoler un peu pendant ses siestes en poussette, ou même la nuit, dans le train.

L’escale parfaite : Zürich

Dernier détail qui a son importance : le choix de l’escale ! Nous avons préféré passer par la Suisse et nous arrêter à Zürich, plutôt que par le sud de l’Allemagne via Stuttgart ou München. Non pas que ces villes allemandes ne soient pas touristiques ou agréables, mais Zürich, plus petite et centrée autour de son lac, nous paraissait plus adaptée pour une visite rapide (une journée à l’aller et une autre au retour) en famille et en poussette.

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Notre paysage, au réveil

Nous avons tous bien profité de cette pause suisse, Poupette en tête, mais cet article est déjà bien trop long : je vous raconterai ça la prochaine fois !


Voilà, nous avons tous survécu à ce périple européen, même si les nuits ferroviaires de Mister F. n’ont pas été de tout repos, à partager sa couchette avec une Poupette gigoteuse trouvant bien plus confortable de dormir en travers (la classique !).

Et finalement, malgré le nombre d’heures passées dans les wagons, j’ai l’impression que Poupette a vraiment apprécié cette aventure ferroviaire !

Et toi, tu as déjà tenté des voyages aussi longs avec bébé ? En train ? En voiture ? En avion ? Comment ça s’est passé ?

21 réflexions au sujet de “Notre périple en train à travers l’Europe”

    1. C’est vrai, tu connais ? Tu viens parfois en déplacement pro par ici ?
      Tu as raison, en effet, mais même si notre gare était bien celle de Villach, nous n’y sommes pas restés. Nous avons logé dans le petit village de Fresach, au lieu-dit de Mooswald, dans la montagne : c’était vraiment un joli petit coin de paradis ! Profites-en si tu as l’occasion d’y venir avec ta petite famille ! 😊

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  1. Je t’avais dit que la génétique fait des miracles ! Te voilà avec une Poupette qui aime autant le train que son papa 😘
    J’ai hâte de découvrir la suite de vos aventures autrichiennes ☺

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  2. Pfiouuuuu ça me fatigue rien que de te lire ! Et en même temps, je trouve ça tellement impressionnant que vous ayez réussi à gérer ça comme des chef(fe)s.
    Bref, j’admire votre sens de l’organisation et votre courage. Je ne pense pas réussir à survivre à de si longs trajets en train avec un aussi petit enfant… D’ailleurs pour nos vacances dans le nord de l’Espagne cet été (1500 km) et vu notre énergique Croquette, on a opté pour la solution trop compliquée (ironiiiie…) : le trajet de nuit en une traite avec notre voiture.
    Je t’ai dit que j’admirais votre courage ? :p

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    1. Et moi, c’est vous que j’admire ! Notre Poupette a toujours mal supporté la voiture, alors heureusement qu’elle accepte le train ! 😉
      Et puis je trouve ça aussi plus simple de l’occuper en train qu’en voiture.
      Bref, j’ai l’impression qu’on fait chacune comme on peut avec nos petites pleines de vie !! 😆

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  3. Je suis hyper impressionnée par votre voyage avec Poupette, vous avez vachement bien géré je trouve !
    Moi j’adore le train et j’apprécie nettement moins la voiture (au point que je n’ai même pas mon permis) j’avais l’impression qu’une fois parents la voiture devenait totalement obligatoire et ça m’ennuyait bien donc c’est chouette de voir qu’on peut faire des voyages avec enfant et sans voiture ! Merci 🙂
    En plus je suis bien d’accord qu’il est plus facile d’occuper un enfant en train qu’en voiture, au moins on peut se déplacer et le mal des transports est bien moindre en train.
    Bon sinon je vais finir par croire que je suis vraiment bizarre (ou bien c’est juste parce que je n’ai pas d’enfants et que je n’en profite pas tout le temps) mais moi je voue une vraie passion aux tut-tut (particulièrement les bolides je connais moins les animaux) je connais les chants par cœur et il m’arrive de les chantonner sans même y penser (et j’ai même regardé les dessins animés youtube juste comme ça) en fait je me fais un peu peur à moi-même en écrivant ça ! 😉
    Et en voyant votre collection de figurines petit ours brun je me dis qu’il faut absolument que je prenne en photo celle qu’on a dans le service au boulot elle est assez impressionnante ^^
    Bref ça avait l’air chouette ! Merci de partager 🙂

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    1. Ah ben tu vois, avec nous, tu vas être servie ! Nous aussi on n’est vraiment pas fan de la voiture, et nous aussi, ça nous faisait peur de devoir ne plus pouvoir s’en passer. Et en fait, 2 ans plus tard, on s’en passe toujours, que ce soit pour le quotidien ou pour les vacances ! 😉
      Du coup, comme toi, pour nous, les vacances riment avec train (ou avion quand Mister F. a pris ses anxiolytiques 😉 ).
      Bon et alors oui, en effet, je te confirme, tu es bizarre avec ta passion pour les Tut-Tut Bolides ! 😀
      Par contre, j’attends avec impatience ta collection de POB sur Instagram ! Je sens que ça va faire au moins une jalouse ! 😉

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  4. Je suis peut etre bizarre mais moi tu me fais plutot rever 🙂 . J adore le train il symbolise plein de choses pour moi et j y ai passé tellement d heures de ma vie ! Depuis la naissance de Pierre nous préférons quand meme la voiture bien plus pratique pour emmener toutes nos affaires notamment… J imagine que vous n en avez pas ? (de voiture)

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    1. Non, en effet, non n’avons pas du voiture, c’est vrai. Et même s’il nous arrive régulièrement d’en louer (justement, pour faciliter nos vacances !) ou d’emprunter celles de nos parents, nous avons l’habitude de nous organiser sans voiture.

      C’est sûr que c’est moins confortable de ne pas pouvoir prendre toutes les affaires que l’on souhaiterait emmener pour Poupette, mais en général on s’organise pour trouver la plupart du matériel sur place. Par exemple, quand on choisit une location, on demande toujours le lit parapluie et la chaise-haute.
      En l’occurrence, on n’a pas pu avoir ce confort pour notre appartement pendant la deuxième semaine, à Wien, où nous n’avions pas de lit parapluie, et j’avoue que j’étais un peu stressée que les nuits en soient bien perturbées. Mais Mister F. a assuré et a préparé un petit coin confortable et cosy avec un matelas au sol et plein de coussins et couvertures : Poupette était ravie de son petit nid et n’a jamais aussi bien dormi ! (à tel point que j’étais prête à faire pareil à la maison ! 😉 ). Bref, c’est l’exemple qui me fait dire que maintenant qu’elle est plus grande, Poupette peut s’adapter à plein de situations différentes sans problème, mais si nous n’étions pas sortis de notre zone de confort, nous ne l’aurions même pas su !

      Alors, la prochaine fois, vous tenterez le train (histoire de ne pas avoir le coup de la panne, sur l’autoroute ?!) ?

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