Avec bébé, Un peu de moi

Sur le fil

SUPER-crevée
Illustration gentiment autorisée par la dessinatrice Mathou, que tu peux retrouver sur son blog et sur Facebook  !

Il n’y a pas si longtemps, je te racontais avec quelques rayons de soleil dans la voix que depuis notre retour de vacances, j’avais l’impression que nous avions trouvé notre équilibre.
Tu vois de quoi je parle ? Mais oui, tu sais ! Le vrai, le bel, le seul, l’unique : celui avec un grand E. Celui-là même que tu espérais atteindre pendant toute la première année avec bébé, et que tu voyais reculer désespérément.

Eh bien ce bel équilibre, je pensais l’avoir trouvé, dans notre petite famille à trois.

Ben en fait, non.

Je crois que c’est l’une des leçons de jeune maman que j’ai le plus de mal à intégrer. Savoir que rien n’est jamais acquis. Chaque progrès cache une régression, momentanée, certes, mais tellement dure à accepter !

Notre petite fille grandit, c’est indéniable. Et j’apprécie chaque jour ses progrès, je me régale de nos échanges de plus en plus variés. Je sais profiter des bons moments et ne pas trop dramatiser pour les moins bons.

Je suis consciente qu’elle est en pleine évolution, et qu’après la phase des frustrations, on aura sans doute droit à la phase d’opposition, la phase « je veux faire toute seule », etc… Mais j’arrive à vivre ces ajustements plutôt sereinement, fascinée par ces étapes par lesquelles je vois mon bébé devenir grand.

Nous avons également de plus en plus de facilités à concilier tous nos idéaux de vie, avec Mister F. Entre le sport, la musique et les vacances, il ne nous manque plus que les sorties à deux en amoureux pour atteindre notre équilibre couple / famille. Et on y travaille, aux sorties à deux : je viens de trouver une baby-sitter !

Bref, ça a l’air de bien rouler, comme ça, pour tout mon petit monde, non ?


Mais alors pourquoi, à chaque fois que le sommeil de Poupette est perturbé, les conséquences sur mon état mental sont-elles si dévastatrices ?
Une part de moi-même se dit qu’il faut que j’arrive à prendre mon mal en patience, que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, que ça ne va pas durer.
Mais la part fragile en moi, la part qui a tant perdu confiance en elle tout au long de cette fatigante dernière année, ne me laisse pas de répit, et s’insinue doucement dans mon esprit. Tout un tas d’explications angoissantes se bousculent dans ma tête. Et si c’était le début des cauchemars ? Et si c’était des terreurs nocturnes ? Est-ce qu’elle a vraiment besoin qu’on vienne la rassurer ou est-ce qu’elle nous manipule pour qu’on passe plus de temps avec elle, qu’on ait moins de temps juste à deux, avec son papa ?

Alors voilà, au bout d’une dizaine de jours, les nuits perturbées de Poupette se sont à nouveau stabilisées. Ce n’était qu’une poussée dentaire. Une grosse, une longue, une douloureuse poussée dentaire (nan mais a-t-on vraiment besoin de ses canines et de ses pré-molaires, de nos jours ?). Une poussée dentaire toute bête, mais qui nous a laissé KO, Mister F. et moi.

C’est vraiment dur, ce manque de sommeil. D’autant plus qu’au-delà du stress, ces périodes se soldent toujours pour moi par plusieurs nuits d’insomnies (oui oui, j’ai un corps super efficace : plus je suis fatiguée, plus il lutte pour se reposer. Hyyyyyyyyyyyper pratique !).

Toute la famille en est perturbée : je suis moins patiente, moins apte à m’occuper sereinement de ma fille ; Mister F. et moi essayons de nous reposer au maximum et du coup, nous finissons par nous croiser dans la maison, en mode survie bébé-boulot-dodo.

Comme si l’équilibre tant espéré était inatteignable.

Je me sens funambule en constant déséquilibre, sans cesse obligée de déployer toute mon énergie pour me rétablir et éviter d’aller m’écraser au sol.

Alors, quand est-ce que ça va cesser, ces aller-retours ? Quand un deuxième petit bébé aura choisi d’élire domicile dans notre famille et que nos nuits seront à nouveau foutues ?

fatigue

Elle se sent, la fatigue, là ?

 

15 réflexions au sujet de “Sur le fil”

  1. Je pense que la fatigue est clairement le point faible de nombreuses personnes. Et malheureusement avec un enfant, il faut en passer par là, régulièrement. Je comprends que les régressions soient difficiles à vivre. On s’habitue vraiment vite à retrouver ses repères !

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    1. En toute sincérité, je ne sais pas si c’est ma fatigue chronique qui parle ou si mon ressenti est réel, mais je n’ai pas l’impression que ce soit aussi difficile pour tout le monde. Certes, tout le monde souffre d’un manque de sommeil, mais certains arrivent à s’en accommoder mieux que d’autres, et Mister F. et moi ne faisons clairement pas partie de ceux-là !

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  2. Oh la la ma pauvre Louna ! Comme tu le sais, je ne peux que te dire que je te comprends…
    Sinon juste une petite astuce – que je n’ai pas encore testée moi-même mais j’y penses pour le 2ème enfant : as-tu essayé l’homéopathie pour t’endormir ? Je sais que par exemple les nuits où je dois me lever pour Crapouillou je met ensuite trooooop longtemps à me rendormir, et j’en ai parlé à une pharmacienne qui m’a confirmé qu’il existe de l’homéopathie pour aider à l’endormissement ou au rendormissement.
    Moi aussi des fois je ne sais pas trop comment réagir : est-ce qu’il a vraiment besoin que je vienne le câliner ou n’a t-il pas fait exprès de se cogner la tête pour me manipuler et que je le prenne dans les bras ??!! Et puis je découvre quelques jours plus tard que c’était un méchant épisode dentaire qui lui donnait tellement de douleurs qu’il n’arrivait pas à gérer seul. Dans les moments difficiles j’essaye de me convaincre ce qu’on avait conclu toutes les deux : ça finit toujours par passer, et après la tempête viendra toujours le beau temps 🙂 Courage !

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    1. Oui, je sais que toi aussi, tu le vis aussi mal que moi, et mine de rien, ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule ! 😉
      C’est une bonne idée, l’homéopathie : il faudra que j’en parle à mon médecin traitant qui est également homéopathe. Parce que oui, c’est encore plus rageant de ne pas réussir à se reposer après s’être levé en pleine nuit !
      Et oui, ça finit toujours par passer, mais quand je suis en plein dedans, j’ai du mal à y croire et c’est à nouveau chaque fois le drame ! Après je m’en veux et je me trouve ridicule mais je crois que le manque de sommeil a vraiment un effet énorme sur mon moral.

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    1. Ahahah ! Idem, je n’arrive pas à lever le pied, même quand je me sens épuisée !
      Mais comme je disais à Mme Vélo, ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule !
      Courage et vivement juillet ! 😊

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  3. C’est mal, mais la dernière image m’a fait beaucoup rire :p

    Sinon, comme on disait je ne sais plus quand, le deuxième peut être source d’amélioration plus que d’empirisation (quoi, ça veut rien dire ?) ! Moi en tout cas je garde espoir ! Notre second bébé sera parfait, il dormira comme un chef, et mieux encore, il fera dormir sa sœur comme un loir 😀

    Courage ! Ça finira par passer… Ce sera de moins en moins fréquent, puis tout ça, ce sera derrière vous ! (c’est pareil pour nous, mais de toute évidence, je vis mieux les réveils nocturnes que toi, alors je ne prétends pas être dans le même état de fatigue, je compatis juste fort)

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    1. Ahahah ! J’adore cette image moi aussi: il y a vraiment des jours où je dois avoir ces yeux effrayants ! 😊

      Alors tu y crois vraiment toi, à ce mythe du deuxième enfant salvateur ? C’est pas encore une de ces grosses légendes urbaines qui circule pour nous empêcher de faire trop d’enfants uniques ? J’avoue que le concept me fait rêver, mais j’ai du mal à être aussi naïve 😜

      Oui, on n’est pas tous égaux face au manque de sommeil et, comme je le disais à Pititefleur, Mister F. et moi, on est plutôt mauvais élèves. Mais merci pour la compassion: je prends !

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  4. Oui, courage, ça va bien finir par passer ! Je ne dis pas ça pour t’inquièter mais notre grand nous a fait morfler jusqu’à ses presque 3 ans… Autant dire que pour notre 2ème on ne laisse rien passer ! Parce qu’il y a ça aussi: tu te fais moins avoir, chat échaudé craint l’eau froide ! Et du coup, ce qui est sûr c’est que l’équilibre que tu vas (très bientôt) trouver avec Poupette ne sera pas perturbé longtemps par le deuxième, et ça c’est rassurant 🙂

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    1. Merci !
      Et non, ça ne m’inquiète pas, tant que ça finit par passer !!

      Mais ce que tu me dis m’intéresse hautement: tu dis avoir fait différemment avec ton deuxième, et ça s’est mieux passé ? Tu penses que certaines de vos actions ont entretenu les causes du sommeil agité de votre aîné ?

      Du coup, c’était quoi vos solutions pour le deuxième ?

      Et merci pour ta dernière remarque: de savoir que le bout du tunnel ne recule pas forcément de beaucoup, malgré l’arrivée d’un petit deuxième, ça me rassure vraiment !

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      1. Oh oui, j’ai fait différemment ! Pour mon 1er, dès qu’il pleurait, on accourait dans sa chambre pour lui redonner la tétine. Quand il faisait un cauchemar, on le prenait dans notre lit. On était souvent en vadrouille chez la famille et les amis le week-end. Résultat : un enfer pendant 15 mois ! A 3 ans passés, il arrive encore que je me lève pour lui dire de se taire parce qu’il est 3h du mat’… Du coup, à l’arrivée de la petite sœur, dès qu’elle a fait ses nuits, elle a fait ses nuits et point ! Elle pleure parce qu’elle a perdu la tétine ? On la laisse pleurer ! Elle pleure parce qu’elle fait un cauchemar ? Un câlin et elle retourne dans son lit, quitte à se qu’on reste un peu dans sa chambre. Et on ne la trimballe pas partout pour qu’elle ait des repères solides. ça a été plus dur au début, mais maintenant (elle a 15 mois), on se dit qu’on a eu raison de faire comme ça et qu’on aurait du faire de même pour le grand frère ! Mais bon, les aînés, ça sert à ça aussi : ils sont tout seul pour profiter de l’amour des parents mais ils sont aussi ceux qui essuient les pots cassés 😉

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  5. Aie, je ne peux pas t’aider pour le coup … avec Feuillet, ce sont les 6 premiers mois qui ont été apocalyptique (on me reparle encore du Noël pour ses 6 semaines et d’un week-end en mai à presque 6 mois où nous n’avions pas pu prendre son transat … ultime objet de bercement). Les nuits ont été sauvées par la tétine honnie qu’il n’a accepté qu’avec le sevrage …
    Depuis, à part quelques réveil tétine de plus en plus rare, il dort. Même lors des poussée dentaire, il est exécrable en journée, ms dort la nuit! Il n’y a que la fièvre qui nous pourrie parfois la nuit … Après, j’ai le doliprane facile le soir en cas de suspicion de poussée dentaire si la nuit précédente à été mauvaise … j’ai trop besoin de dormir ^^

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    1. Ahah ! Oui, c’est ça, on reconnaît les mères traumatisées par les nuits chaotiques : elles ont le doliprane facile, comme tu dis ! 😉

      Oui, ça fait une vraie grande différence si, à chaque petit bobo, le sommeil est perturbé : nous, c’est vraiment ça qui nous bouffe…. 😦
      Bon, et pour les réveils matinaux, je suis bien tentée par ton réveil magique : je te dirais si ça marche chez nous !

      PS : je suis vraiment ravie de te voir par ici, Weena 🙂

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