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Papa & moi

lounamiet_15Ma maman, je l’aime. J’aime quand elle me berce le soir, et que je peux enfouir ma tête dans son cou. J’aime quand elle me chante des chansons ou qu’elle me raconte ce que l’on voit sur le chemin de la crèche. J’aime quand elle fait la folle avec moi et qu’elle chante à tue-tête en dansant dans ma chambre.

Ma maman, je l’aime. Mais mon papa…. Mon papa, je l’aime à la foliiiiiiiiiiiiiie !

C’est mon papa, mon papa à moi ! Quand je le vois, je pousse des petits cris de joie, je cours vite vite vite, et encore plus vite pour me jeter contre ses jambes. Je joue avec lui, je rigole, je lui fais des caresses et des bisous, et j’aime plus que tout lui faire des câlins.

Quand maman vient alors qu’on fait un câlin, je la repousse. C’est mon papa, non mais, je l’ai trouvé avant ! Comme papa me fait les gros yeux, je consens à lui faire une petite caresse sur la joue, à maman, mais bon, je la surveille du coin de l’oeil, et je marque mon territoire : les bras de papa, c’est pour moi.

Quand papa descend les poubelles, je hurle jusqu’à ce qu’il revienne, comme ça, je suis sûre qu’il m’entend, même depuis le sous-sol (on sait jamais, s’il se perdait en revenant….). Quand papa n’est pas là, je mets ses chaussures pour me sentir plus proche de lui (et puis, parce que c’est super rigolo !). L’histoire du soir, c’est papa qui la lit le mieux. Le bain, c’est plus chouette avec papa. Le repas, par contre, ça m’est égal : j’aime tellement manger que je peux même me débrouiller toute seule. Par contre, le câlin du soir et le biberon du matin, c’est paaaaaaaaaapaaaaaaaaa !

Bref, vous l’aurez compris, Poupette fait son Œdipe.

 

Et moi, ça me fatigue.

 

Lorsqu’elle est dans ses phases 100% papa, je me sens un peu désemparée. D’un côté, je sais que ce sont des étapes normales et nécessaires à son développement, qu’elle s’affirme en tant que personne et que cela lui permet de se différencier. Je suis aussi émue de voir cette complicité avec son papa, de les voir rire et jouer ensemble, de les voir tendres et câlins.

Mais d’un autre côté, quelle douleur lorsque je suis repoussée alors que je m’apprête à l’embrasser ou à la prendre dans mes bras pour la consoler ou l’apaiser ! J’essaie de garder mon calme, de ne pas me sentir agressée par ces petits gestes de rejet.

Mais j’avoue que parfois j’ai du mal, et que j’ai beau essayer de me raisonner, la douleur pointe le bout de son nez et s’installe dans mon petit coeur meurtri. C’est dur d’être raisonnable et de prendre sur moi, dans ces moments-là. C’est aussi difficile de me remobiliser et de retrouver ma patience habituelle lorsque ma fille daigne s’apercevoir de mon existence. En général, lorsqu’elle a faim ou qu’elle se fait mal….

Je ne sais pas bien quoi faire, hormis développer (encore et toujours) ma patience et attendre tranquillement que cette étape de son développement lui passe. Mais bon, le pire, dans tout ça, c’est que, si j’ai bien compris ce que Doc Freud nous raconte, je ne suis pas au bout de mes peines….

Bon, ben je vous laisse moi, et je vais essayer de lui faire un p’tit frère !

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Et vous, ça vous arrive, votre bébé d’amour vous rejette comme ça, parfois ? Comment est-ce que vous réagissez dans ces cas-là ? Comment on fait pour se protéger tout en continuant à l’aimer plus que tout ?

20 réflexions au sujet de “Papa & moi”

  1. Oohhh comme je te comprends, mais je t’avoue que ma Chouchou n’est pas autant après son papa, mais pas loin. C’est assez frustrant pour nous en tant que maman c’est sur, ça fait mal mais ça va passer. Et puis comme beaucoup disent souvent le premier amour d’une petite fille c’est son papa, après ça j’en suis un peu moins sur lol, cependant ça peut consoler. Tu verras en grandissant c’est avec maman qu’elle fera du shopping pas avec papa nananère 😉
    J’aime beaucoup l’idée du petit frère 😅

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  2. Ahhhh les filles et leurs papas !!! Si cela peut te rassurer (ou pas), le choupi contrairement à ce que tout le monde m’avait dit, va toujours plus vers son père quand on est tous là tous les 2. Alors que je m’en suis occupée pendant 10 mois (fils ingrat). Je me dis que cela a le temps de changer mais je comprend tes sentiments.

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    1. Merci oui, c’est bête mais ça me rassure de voir que ça arrive à d’autres !
      Dans ces cas-là, je perds la raison et j’ai tellement peur d’être une mauvaise mère et que ce soit pour ça qu’elle préfère son père lorsqu’elle a le choix…. (angoissée du jour, bonjour ! 😉 )

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  3. Je suis toujours un peu jalouse quand le Choupi va vers d’autres personnes que moi (hormis ses parents mais c’est normal, c’est ses parents !).
    Mais clairement le Choupi, il adoré son papa et son tonton et son papy ! Mais bon je sais qu’il nous aime aussi, des fois on a des grandes démonstrations de tendresse 🙂

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  4. Bon alors c’est pas facile de commenter parce que je connais pas trop ca… Le soir Pierre est toujours ravi de retrouver son papa et de jouer avec lui mais en général je reste quand même la « référence » si on peut dire ça comme ça. C’est peut être l’Oedipe qui joue en ma faveur ou le fait que Pierre passe BEAUCOUP plus de temps avec moi. Mais bref quoiqu’il en soit je comprends ton pincement au cœur meme si je suis sure qu’il n’est pas du tout justifié !! Elle t’aime au moins autant et le montre juste différemment. Et puis en grandissant ça va forcément changer 🙂 .

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    1. Je t’envie tellement ! J’aimerais bien me sentir comme la « référence » de ma fille.
      Et oui, tu as raison, nos relations avec elle vont encore tellement changer et évoluer que je devrais apprendre à m’habituer dès maintenant à tous les aléas inévitables.
      Mais c’est duuuuuuuur !

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  5. Ici, pas de (p)référence ! Un coup c’est l’un, un coup c’est l’autre… Ils se ruent toujours sur celui qui rentre, parce que c’est celui qui n’était pas là et dont ils ont envie d’avoir des câlins. Dis comme ça, ça paraît super simple 🙂 Par contre, ça me fait un peu peur ce que tu racontes. MissChipie n’a qu’un an… Donc tout peut encore changer. A quelle âge ta Poupette a marqué sa nette préférence pour son papa ?

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    1. Je ne veux pas te faire peur parce que je pense que tous les enfants sont différents par rapport à ça, mais c’est assez récent, cette nette préférence pour son Poupette : je dirai que ça a commencé pendant les vacances de Noël, elle avait alors 15-16 mois. Est-ce que c’est parce que j’étais particulièrement épuisée à cette période-là et qu’elle sentait que j’étais moins disponible pour elle ? Enfin, tu verras pour MissChipie, si ça se trouve, vous ne retrouverez pas du tout ce comportement chez elle ! 🙂

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  6. OOh ma ptite Louna, comme je comprends ce que tu ressens !! Je ne le vis pas, mais je le comprends très bien ! Je suis aussi la référence pour mon fils, mais n’empêche que des fois j’ai l’impression que je l’agace et qu’il préfère son père, parce que avec papa c’est plus drôle, et puis maman je l’ai vu toute la journée ! Mais je sais que son père ressent aussi beaucoup de frustration quand par exemple il l’a dans les bras et que bébé tend ses bras vers moi en disant « mama », et ça me fait mal pour lui. Je pense qu’effectivement, garçon ou fille, il y aura toujours une étape du développement où il y aura une préférence pour la maman ou pour le papa, et que ça n’est pas facile de se rappeler que si, ils nous aiment quand même ! Ceci dit j’avais lu qu’au moment du complexe d’œdipe il faut que la maman marque bien son « territoire » vis à vis du papa, pour que l’enfant comprenne que le papa n’est pas son amoureux à elle mais celui de maman. Et que temporairement ça va augmenter le « ressentiment » de l’enfant pour la maman, mais que ça aidera l’enfant à passer cette période plus rapidement. Alors courage, ça va passer ! Et comme dit plus haut, c’est avec toi qu’elle fera du shopping, c’est à toi qu’elle racontera ses petits bobos du coeur et tu auras droit toi aussi à de jolis dessins plein de coeur 🙂

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    1. Merci de ton soutien ! Oui, en effet, parfois ça pèse aussi à mon mari : pendant les vacances de Noël où cette folie papa était à son paroxysme, il était obligé de se cacher littéralement pour pouvoir profiter un peu également de sa famille. Sinon, dès qu’elle l’apercevait à l’autre bout de la pièce, Poupette arrêtait ce qu’elle faisait, laissait son compagnon de jeu en plan et courait vers son papa en criant « Mamaaaaaaaaaaaaaaan ». Oui, c’était horrible à vivre pour moi….!
      Comme tu dis, il faut accepter cette situation et se rappeler qu’ils nous aiment quand même.
      Je n’avais pas en tête qu’il fallait « marquer » son territoire, et bien sûr, ça doit être encore plus compliqué pendant cette période-là pour les relations maman-bébé. Bon, je vais essayer de me renseigner sur la question, alors, merci !

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